Dans un message posté sur le réseau social X, la Coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban rappelle que « chaque jour, le Liban souffre davantage ». « Pourtant, malgré l’escalade de la violence, des solutions existent. Si seulement les opportunités étaient saisies », a affirmé Jeanine Hennis-Plasschaert.

Cette déclaration est intervenue au moment où la Force de maintien de la paix des Nations Unies au Liban (FINUL) déplorait le fait qu’un bulldozer de l’armée israélienne ait démoli une tour d’observation et la clôture du périmètre d’une position des Nations Unies plus tôt dimanche 20 octobre 2024 à Marwahin, dans le sud du pays.

Un soldat de la paix de la FINUL regarde depuis son poste au quartier général de la mission à Naqoura.

L’armée israélienne a « délibérément démoli » une tour d’observation de l’ONU

Dans un communiqué de presse, la FINUL a déclaré que l’armée israélienne a « délibérément démoli » la tour de guet et la clôture entourant le site de Marwahin.

Elle a rappelé à l’armée israélienne et à tous les acteurs leur obligation d’assurer la sûreté et la sécurité du personnel et des biens de l’ONU et de respecter l’inviolabilité des locaux de l’ONU à tout moment.

Selon l’ONU, l’armée israélienne a demandé à plusieurs reprises à la FINUL de quitter ses positions le long de la Ligne bleue et elle a délibérément endommagé les positions de l’ONU.

Malgré les pressions exercées sur la mission et les pays contributeurs de troupes, la FINUL a souligné que les soldats de la paix restaient sur toutes leurs positions.

Les événements de dimanche surviennent après une série d’incidents inquiétants survenus ces derniers jours, au cours desquels cinq soldats de la paix ont été blessés.

De hauts responsables de l’ONU, dont le Secrétaire général, ont exprimé leur inquiétude face à la situation, réaffirmant que la sûreté et la sécurité du personnel et des biens de l’ONU « doivent être garanties » et que l’inviolabilité des locaux de l’ONU « doit être respectée à tout moment et sans réserve ».

Des milliers de personnes fuyant les frappes aériennes israéliennes au Liban arrivent en Syrie.

1,2 million de personnes déplacées de force dont 400.000 réfugiés en Syrie

Sur place, la poursuite des frappes aériennes aggrave la crise dans des régions du Liban déjà confrontées au déplacement de populations.

Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), plus de 400.000 personnes se sont réfugiées en Syrie pour échapper aux opérations militaires israéliennes au Liban dont 70 % de Syriens, le reste étant constitué de Libanais et de ressortissants d’autres pays.

Au total, les autorités libanaises estiment que 1,2 million de personnes ont été déplacées ou directement affectées par la crise. Depuis l’escalade des hostilités à la mi-septembre 2024, les déplacements ont considérablement augmenté, passant de 110.000 personnes entre octobre 2023 et septembre 2024 à près de 800.000 personnes au 16 octobre 2024.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que plus de 190.000 d’entre elles sont actuellement hébergées dans plus de 1.000 abris, la plupart dans le gouvernorat du Mont-Liban et à Beyrouth.

Outre l’aide fournie aux personnes déplacées, l’OIM travaille également avec les migrants et les ambassades pour faciliter le retour humanitaire volontaire. « Au cours des dernières semaines, nous avons déjà reçu des demandes pour aider plus de 15.000 migrants à retourner dans leur pays d’origine », a indiqué l’agence onusienne dans son dernier rapport de situation.

Un espace sécurité pour femmes endommagé

Dans ce climat d’intensification des hostilités, le bureau au Liban de l’Agence des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive (UNFPA) a indiqué que les attaques de la nuit du dimanche sur les banlieues sud de Beyrouth ont détruit un espace sécurité pour femmes et filles soutenu par l’ONU.

Par ailleurs, après la confirmation d’un cas de choléra au Liban, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a activé son intervention d’urgence pour protéger les enfants et les familles, après la découverte d’un premier cas confirmé dans le nord du pays.

L’agence onusienne livre ainsi des fournitures médicales d’urgence pour 6.000 cas, y compris des sels de réhydratation orale, pour gérer et traiter le choléra dans les zones à haut risque.

Selon l’UNICEF, une réponse multisectorielle a été lancée dans les zones à haut risque du pays mercredi 16 octobre, lorsque le Liban a annoncé avoir détecté un cas de choléra dans le nord du pays, afin de s’assurer que les enfants et leurs familles aient accès à une eau potable, à l’assainissement et à des fournitures d’hygiène personnelle.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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