« Aujourd’hui, des frappes aériennes israéliennes ont de nouveau touché la ville de Nabatiyeh dans le sud du Liban », a précisé Jeanine Hennis-Plasschaert dans un communiqué.

« Les autorités libanaises ont également confirmé que le bâtiment municipal de la ville avait été touché, et des informations alarmantes font état de la présence du maire de Nabatiyeh parmi les morts », a-t-elle ajouté, relevant que « les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés à tout moment ».

Selon l’ONU, cette attaque fait suite à d’autres incidents au cours desquels des civils et des infrastructures civiles ont été pris pour cible à travers le Liban.

« Les solutions militaires n’apporteront pas et ne peuvent pas apporter la sécurité de part et d’autre de la Ligne bleue », a insisté l’Envoyée spéciale de l’ONU, rappelant que « les violations du droit humanitaire international sont tout à fait inacceptables ».

Pour l’ONU, il est temps que tous les acteurs concernés cessent immédiatement leurs tirs et ouvrent la voie à des solutions diplomatiques capables de répondre aux besoins des citoyens et de faire progresser la stabilité régionale.

72 morts parmi les professionnels de santé et les patients depuis le 17 septembre

Alors que les rapports des médias font état de la poursuite des raids aériens dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le système de santé libanais est sous haute pression, a alerté l’agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS), relevant que les attaques contre les hôpitaux et le personnel de santé compromettent la fourniture de soins de santé dans ce pays du Moyen-Orient.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 20 attaques ont été menées contre des établissements de santé au Liban depuis le 17 septembre, tuant 72 personnes et en blessant 43 autres parmi les travailleurs de la santé et les patients.

Quinze incidents ont touché des établissements de santé, tandis que 13 ont affecté les transports sanitaires. Le communiqué ajoute que 100 des 207 centres de soins de santé primaires et dispensaires des zones touchées par le conflit sont actuellement fermés. Les fournitures des établissements de santé libanais sont épuisées et les travailleurs de la santé sont à bout de souffle, note l’OMS.

Situation alarmante

« La situation au Liban est alarmante. Les attaques contre les soins de santé affaiblissent les systèmes de santé et les empêchent de continuer à fonctionner. Elles empêchent également des communautés entières d’accéder aux services de santé lorsqu’elles en ont le plus besoin », a déclaré la Dre Hanan Balkhy, Directrice régionale de l’OMS pour la Méditerranée orientale.

Les hôpitaux libanais sont déjà soumis à d’énormes pressions alors qu’ils s’efforcent de maintenir les services de santé essentiels tout en faisant face à un afflux sans précédent de blessés. En manque de personnel et de ressources, le système de santé s’efforce de maintenir des services ininterrompus pour tous ceux qui en ont besoin, alors que les fournitures s’épuisent et que le personnel de santé est à bout de souffle.

L’intensification du conflit, les bombardements intenses et l’insécurité obligent un nombre croissant d’établissements de santé à fermer leurs portes, en particulier dans le sud du pays. Des hôpitaux ont dû fermer ou être évacués en raison de dommages structurels ou de leur proximité avec des zones de bombardements intenses.

Un avion transportant des fournitures médicales arrive à Beyrouth, au Liban.

Hôpitaux débordés par des besoins sanitaires croissants

À ce jour, cinq hôpitaux ont été évacués et cinq autres partiellement évacués, les patients atteints d’un cancer grave ou d’une dialyse étant dirigés vers d’autres hôpitaux également débordés par les besoins sanitaires croissants.

En réponse aux besoins croissants, l’OMS apporte son soutien à la livraison de fournitures essentielles. L’OMS continue de coordonner son action avec la Croix-Rouge libanaise et les hôpitaux afin d’équiper les banques de sang de fournitures adéquates, notamment de matériel de dépistage pour favoriser la sécurité des dons de sang.

Les capacités chirurgicales en traumatologie, y compris les compétences en matière de sauvetage de membres, sont également renforcées par des formations en chirurgie traumatologique de guerre pour les chirurgiens de différentes disciplines. L’OMS collabore également avec le ministère libanais de la santé publique pour créer des centres de traumatologie dans les hôpitaux de référence existants et pour planifier le déploiement d’équipes médicales d’urgence.

Plus de 740.000 personnes déplacées par les hostilités

Ces derniers développements interviennent alors que les mouvements de population se poursuivent. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), les hostilités en cours continuent de provoquer des déplacements de population.  Les autorités nationales du Liban indiquent que 1,2 million de personnes ont été affectées ou déplacées.

Au 13 octobre, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé plus de 740.000 hommes, femmes et enfants déplacés par l’escalade des hostilités dans le pays.  Parmi ces personnes, plus de 188.000 sont hébergées dans un millier d’abris gouvernementaux.

Convoi d’aide de l’ONU dans le Sud-Liban

Sur le terrain, l’ONU et ses partenaires continuent ainsi à soutenir les dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants touchés par la crise actuelle au Liban.

Un convoi de l’ONU composé de 12 camions transportant une aide vitale est arrivé hier mardi dans les villages de Marjeyoun et de Klayaa, dans le sud du pays. La mission inter-agences – soutenue par l’OCHA, le Programme alimentaire mondiale (PAM), l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), l’UNICEF et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) – a livré de l’eau en bouteille, des kits d’hygiène familiale, des couvertures, des oreillers et des matelas, parmi d’autres articles de première nécessité.

Plus largement, le PAM fournit quotidiennement des aliments prêts à consommer et de l’argent à quelque 200.000 personnes, tandis que l’UNICEF et le HCR continuent de soutenir les services de soins de santé primaires et de fournir de l’eau, des kits d’hygiène, des matelas, des couvertures et d’autres articles.

Des gens ayant fui des frappes aériennes israéliennes au Liban arrivent en Syrie.

Le PAM demande un soutien international pour la Syrie face à l’afflux des réfugiés du Liban

Alors que des familles fuyant la guerre au Liban continuent d’affluer en Syrie, aggravant la crise humanitaire, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a lancé, mercredi, un appel au soutien international pour faire face à l’escalade de la crise humanitaire en Syrie

Le PAM s’est dit très préoccupé par la détérioration de la sécurité alimentaire en Syrie, qui est confrontée à un afflux de personnes fuyant la guerre au Liban. Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), plus de 283.000 personnes ont déjà franchi les frontières libano-syriennes, dont 70 % de Syriens, le reste étant constitué de Libanais et de quelques autres ressortissants de pays tiers, selon un décompte effectué le 12 octobre dernier.

« La situation en Syrie est très préoccupante », a déclaré dans un communiqué, Carl Skau, Directeur exécutif adjoint du PAM. 

« Le peuple syrien a fait preuve d’une générosité remarquable en soutenant les personnes fuyant le Liban. Cependant, les familles qui ont trouvé refuge sont les mêmes que celles qui ont été exclues de nos programmes d’aide au début de l’année en raison d’un manque de fonds. Les gens atteignent le point de rupture et la communauté internationale doit intervenir ».

Trois millions de Syriens en proie à des conditions de faim sévères

Plus de la moitié de la population syrienne est déjà confrontée à l’insécurité alimentaire, avec environ 3 millions de personnes en proie à des conditions de faim sévères. Les Syriens, qui ont eux-mêmes du mal à s’en sortir, accueillent des familles fuyant la violence au Liban, ce qui rend la situation encore plus critique.

L’intervention d’urgence du PAM en Syrie a été déclenchée dans les heures qui ont suivi l’escalade des hostilités. Une aide alimentaire vitale a été fournie à chaque étape critique, depuis les postes frontières jusqu’aux centres d’accueil et aux communautés d’accueil. À ce jour, l’Agence onusienne a atteint plus de 100.000 personnes en Syrie.

Cependant, à mesure que la situation évolue, le PAM prévoit que les besoins les plus pressants se situeront au sein des communautés d’accueil. Les équipes du PAM s’efforcent de localiser et d’identifier les personnes dans le besoin afin qu’elles puissent recevoir l’aide nécessaire.

Les Nations unies prévoient que le nombre de personnes nouvellement déplacées ayant besoin d’aide en Syrie pourrait atteindre 500.000. Pour répondre à cette demande, l’Agence onusienne basée à Rome a besoin d’urgence de 54 millions de dollars pour couvrir six mois d’aide d’urgence dans ce pays du Moyen-Orient.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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