« Comme vous le savez, il y a deux semaines, le président Donald Trump a signé un décret annonçant son intention de retirer les États-Unis de l’OMS. Nous regrettons cette décision et nous espérons que les États-Unis reviendront sur leur décision », a déclaré le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en lançant les travaux du Conseil exécutif de l’institution.

A l’ouverture de la 156e session du Conseil exécutif de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a défendu son institution contre les arguments avancés par le Président Trump pour justifier le retrait américain.

Parmi ses reproches, Washington accuse l’organisation de ne pas se réformer assez rapidement. Ces dernières années ont vu « la plus importante et plus large » vague de changements, rétorque M. Tedros soulignant que 85 de 97 recommandations ont été appliquées au niveau du secrétariat.

L’OMS nie tout lien politique avec certains pays par rapport à d’autres

Pour autant, le Directeur général dit « croire aux améliorations permanentes », à la constance du changement et reste ouvert aux suggestions des Etats-Unis et des autres Etats membres.

Nous existons pour aider tous les pays et tous les citoyens dans le monde. 

En outre, l’ordonnance de retrait fait référence à la prétendue « mauvaise gestion par l’OMS de la pandémie de COVID-19 ». Face aux problèmes et aux « défis » observés, M. Tedros a rappelé les nombreux instruments lancés depuis, du Fonds contre les pandémies aux centres pour accélérer la fabrication de vaccins ou autres technologies en Afrique.

« Bien sûr, il y a des problèmes et des faiblesses, et la réponse mondiale à la pandémie COVID-19 a fait l’objet de plusieurs examens indépendants, avec plus de 300 recommandations visant à résoudre les problèmes ou à remédier aux faiblesses », a détaillé le Dr Tedros.

Sur un autre plan, Washington reproche l’OMS d’être « incapable de faire preuve d’indépendance par rapport à l’influence politique inappropriée » de ses États membres, reprochant surtout à l’agence onusienne de dépendre de la Chine. Mais le Directeur général nie tout lien politique avec certains pays par rapport à d’autres Etats membres.

« Nous existons pour aider tous les pays et tous les citoyens dans le monde », a insisté le chef de l’OMS.

Un retrait dans un contexte financier difficile

Le Dr Tedros a affirmé que l’OMS essaie d’assister ses membres à chaque fois qu’elle le peut, mais elle dit « non » lorsque les demandes ne s’appuient pas sur la science.

Le retrait de Washington est synonyme d’une forte baisse de son budget, le Directeur général avait déjà annoncé de premières mesures pour réduire les coûts quelques jours après l’annonce américaine.

« Même avant l’annonce des États-Unis, l’OMS était confrontée à un déficit dû aux difficultés économiques que connaissent de nombreux pays. L’annonce des États-Unis a aggravé la situation et nous avons annoncé une série de mesures », a fait valoir le Dr Tedros.

L’OMS procède donc à un alignement stratégique des ressources sur les activités, un gel des recrutements, « sauf dans les domaines les plus critiques ». Outre une baisse drastique des dépenses de voyage, l’agence basée à Genève envisage de renégocier les principaux contrats d’approvisionnement et de réduire les investissements en capital.

« D’autres mesures seront annoncées en temps voulu », a conclu le chef de l’OMS.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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