« Les médias se sont beaucoup intéressés aux virus respiratoires circulant en Chine, et en particulier au métapneumovirus humain. Je voudrais vous faire part de ce que nous savons de la situation et des conseils à donner au public », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, la Dre Margaret Harris, porte-parole de l’OMS. 

D’après les informations communiquées par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (ou CDC chinois) dans son rapport du 2 janvier 2025 (couvrant les données jusqu’au 29 décembre 2024) et partagées lors des réunions entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités chinoises, il y a eu « une augmentation d’un certain nombre d’infections respiratoires courantes dans le pays, comme on peut s’y attendre pendant l’hiver ».

Taux d’utilisation des hôpitaux actuellement inférieur à celui de l’année dernière

Pour autant, les niveaux d’infections respiratoires signalés en Chine se situent « dans la fourchette habituelle pour la saison hivernale ».

Selon l’OMS, Beijing signale que « le taux d’utilisation des hôpitaux est actuellement inférieur à celui de l’année dernière à la même époque et qu’aucune déclaration d’urgence n’a été faite et qu’aucune mesure n’a été prise ».

A noter que la Chine dispose d’un système de surveillance sentinelle pour les syndromes grippaux et les infections respiratoires aiguës sévères. Selon les données des CDC chinois, les agents pathogènes à l’origine de ces infections sont connus et comprennent le virus de la grippe saisonnière, le VRS (virus respiratoire syncytial), le HMPV (métapneumovirus humain) et le SARS-CoV-2 (le virus qui cause le COVID-19).

Parmi les agents pathogènes signalés par les CDC chinois, la grippe saisonnière est de loin la plus courante et elle est en augmentation. Fin décembre, le taux de positivité des tests de dépistage de la grippe était supérieur à 30 % chez les personnes présentant des symptômes grippaux dans les services de consultation externe et les services d’urgence des sites sentinelles.

Le métapneumovirus humain n’est pas un nouveau virus

Plus globalement, le système mondial de surveillance de la grippe et d’intervention de l’OMS (GISRS) a enregistré des tendances à la hausse de la grippe dans l’hémisphère nord, où c’est actuellement l’hiver, dans certaines parties de l’Asie, de l’Europe, de l’Afrique et dans quelques pays des Caraïbes.

En ce qui concerne le HMPV, l’OMS rappelle qu’il ne s’agit pas d’un nouveau virus. Découvert pour la première fois en 2001, il s’agit d’un virus commun qui circule en hiver et au printemps. Il provoque généralement des symptômes respiratoires semblables à ceux du rhume.

Le HMPV provoque généralement des symptômes semblables à ceux d’un rhume, tels que toux, respiration sifflante, nez qui coule ou mal de gorge.  Dans certains cas, il peut entraîner des maladies plus graves comme la bronchite ou la pneumonie.

« Les plus jeunes et les plus âgés sont les plus exposés, ainsi que les personnes immunodéprimées, c’est-à-dire celles dont le système immunitaire est affaibli », a précisé la Dre Harris.

Les mesures pour prévenir la propagation de la maladie

Plus largement, l’agence onusienne basée à Genève note que des mesures simples peuvent prévenir la propagation de la maladie. Il s’agit notamment de rester chez soi lorsqu’on est malade, de porter un masque dans les endroits bondés ou mal ventilés.

L’OMS recommande aussi d’améliorer la ventilation lorsque c’est possible (en ouvrant une fenêtre pour faire circuler l’air, par exemple), de couvrir la toux et les éternuements avec un mouchoir en papier ou un coude plié, de se laver régulièrement les mains et de se faire vacciner selon les recommandations de son médecin.

« Les personnes appartenant à un groupe à risque, comme les personnes âgées ou immunodéprimées, doivent consulter un médecin si elles se sentent malades », conseille l’OMS.
 

La grippe aviaire H5N1 est courante chez les oiseaux sauvages et a provoqué des épidémies chez les volailles et les vaches laitières.

Le risque de grippe aviaire reste « faible » après le décès d’un patient américain

Par ailleurs, au lendemain du premier décès dû à la grippe aviaire aux États-Unis, l’OMS a souligné que le risque pour l’ensemble de la population restait « faible ».  

Le virus H5N1 responsable de la maladie ne circule pas chez l’homme mais s’introduit chez les humains.

D’après l’agence sanitaire mondiale de l’ONU, le virus H5N1 responsable de la maladie « ne circule pas chez l’homme mais s’introduit chez les humains » qui sont exposés à la volaille ou au bétail laitier. 

« Nous n’observons pas de circulation soutenue », a précisé la Dre Harris.

L’homme qui a succombé à la maladie en Louisiane avait plus de 65 ans et souffrait apparemment de problèmes de santé sous-jacents.  Selon les autorités sanitaires, il avait été exposé à des poulets et à des oiseaux sauvages.

Plusieurs dizaines de personnes ont contracté la grippe aviaire aux États-Unis au cours de l’épidémie actuelle, principalement des ouvriers agricoles en contact étroit avec des troupeaux de volailles et de bétail. La Dre Harris a souligné que l’évaluation par l’OMS du risque pour la population générale « est encore faible et reste fixée ».

La principale préoccupation concerne les personnes qui travaillent dans les industries animales, car elles doivent être mieux protégées contre l’infection. 

Le porte-parole de l’OMS a ajouté que les États-Unis continuaient d’exercer « une grande surveillance » sur la population humaine et animale, « sur les méthodes que nous utilisons pour l’agriculture, pour notre production alimentaire… toutes ces choses doivent être combinées car il y a toujours un risque ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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