La décision du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dimanche, de suspendre toute entrée de marchandises et d’approvisionnement dans la bande de Gaza est intervenue au lendemain de la conclusion officielle de la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Entrée en vigueur le 19 janvier, cette première phase prévoyait la libération d’un certain nombre d’otages israéliens retenus à Gaza en échange de détenus et prisonniers palestiniens. Elle devait déboucher sur le lancement d’une seconde phase, censée se solder par le retour de tous les otages pris lors de l’attaque lancée par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, et le retrait complet des forces israéliennes de Gaza.
Or, les négociations pour le lancement de cette nouvelle étape n’ont toujours pas commencé.
« La décision d’Israël de suspendre l’aide à Gaza est alarmante », a estimé dimanche le chef de l’humanitaire de l’ONU, Tom Fletcher, dans un post sur le réseau social X.
« Nous ne pouvons pas revenir en arrière sur les progrès réalisés ces 42 derniers jours. Nous devons faire entrer l’aide et faire sortir les otages », a-t-il ajouté.
Appel à un cessez-le-feu permanent
L’appel de M. Fletcher faisait écho à celui du chef de l’ONU, arrivé lundi au Caire, en Egypte, pour participer à un sommet extraordinaire de la Ligue des États arabes sur la situation à Gaza, dont le coup d’envoi est prévu mardi.
Dans un communiqué publié durant le weekend par son Porte-parole, António Guterres a salué le « répit fragile mais vital » des six dernières semaines, grâce auquel des milliers de camions transportant de l’aide humanitaire sont entrés à Gaza, au point d’atteindre la quasi-totalité des habitants de la bande.
« Il est impératif que tous les efforts soient faits pour empêcher une reprise des hostilités, qui serait catastrophique », a mis en garde le Secrétaire général.
« Un cessez-le-feu permanent et la libération de tous les otages sont essentiels pour prévenir une escalade et éviter des conséquences plus dévastatrices pour les civils », a-t-il insisté.
Le Secrétaire général a également insisté sur la nécessité de laisser entrer l’aide humanitaire à sans entrave, avec un financement adéquat et dans un environnement garantissant la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires.
Fermeture des points de passage
Lors d’un point de presse à New York, son Porte-parole, Stéphane Dujarric, a confirmé lundi la fermeture des trois principaux points de passage de Kerem Shalom, Erez et Zikim s’agissant des livraisons vers Gaza.
« Cela signifie que l’aide humanitaire vitale, notamment des milliers de tentes, n’est toujours pas livrée », a déploré M. Dujarric.
Il a indiqué que la fermeture des points de passage vers Gaza avait entraîné une hausse des prix de la farine et des légumes, qui ont été multipliés par plus de 100 en à peine 24 heures.
De son côté, l’Unicef a prévenu que l’arrêt des livraisons d’aide à Gaza aurait rapidement des conséquences « dévastatrices » pour les enfants et les familles dont la survie est menacée dans l’enclave.
Selon M. Dujarric, l’agence a indiqué qu’entre le 19 janvier et vendredi dernier, près de 1.000 camions de l’Unicef étaient entrés dans Gaza, transportant de l’eau potable, des fournitures médicales, des vaccins et des aliments thérapeutiques.
L’ONU livre des fournitures à l’hôpital Kamal Adwan à Gaza.
Distributions d’eau quotidiennes
Depuis le début du cessez-le-feu, l’Unicef et ses partenaires ont fourni des vêtements chauds à 150.000 enfants dans la bande et ont distribué quotidiennement de l’eau à près d’un demi-million de personnes dans les zones les plus reculées de la bande.
Près d’un quart de million d’enfants et des milliers de femmes enceintes et allaitantes ont reçu des compléments alimentaires, ce qui s’est traduit par un diminution des inscriptions d’enfants dans les sites de malnutrition.
Entre-temps, au cours des deux dernières semaines, M. Dujarric a indiqué que les partenaires avaient distribué des kits de semences de légumes pour le jardinage à Rafah, Khan Younis et Deir al Balah, afin d’aider les communautés à avoir une alimentation plus diversifiée.
« Nos partenaires qui travaillent également dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène nous disent que plus de 1.500 points de distribution d’eau fonctionnent à Gaza », a-t-il précisé, soit deux fois plus qu’avant le début du cessez-le-feu.
Or, ces mêmes partenaires soulignent que des tuyaux et des pièces de rechange pour la maintenance de ses points de distribution sont nécessaires de toute urgence.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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