L’ONU dénonce la parade des cercueils d’otages israéliens décédés remis par le Hamas

« Nous avons vu comment le Hamas a remis les corps d’une mère et de deux enfants de la famille Bibas, ainsi que celui d’un homme de 84 ans », a dit le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse.

« Je peux vous dire que le Secrétaire général condamne la parade des corps et l’exposition des cercueils des otages décédés de la manière dont nous avons été témoins ce matin, ce qui est odieux et effroyable », a-t-il ajouté.

Une femme, ses deux enfants, et un homme âgé

Le Hamas a remis jeudi ce qu’il a présenté comme les restes de quatre Israéliens pris en otage lors de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, dont une femme, Shiri Bibas (32 ans), et ses deux jeunes enfants, Ariel (4ans) et Kfir (9 mois), et un homme âgé de 84 ans, Oded Lifshitz.

Tous les quatre étaient originaires de Nir Oz, une communauté israélienne dont près d’un quart des 400 habitants ont été tués ou enlevés lors de l’attaque du Hamas.

Selon la presse, de nombreux Palestiniens se sont rassemblés près de la ville de Khan Younis, au sud de Gaza, pour assister à la remise des cercueils mise en scène par le Hamas. En échange des corps, Israël devrait libérer des femmes et des mineurs de Gaza qui ont été détenus pendant la guerre, généralement sans inculpation officielle.

Appel à libérer tous les otages

Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU a rappelé qu’en vertu du droit international, toute remise de dépouilles mortelles doit respecter l’interdiction des traitements cruels, inhumains ou dégradants, garantissant le respect de la dignité des défunts et de leurs familles.

« Le Secrétaire général réitère son appel aux parties pour qu’elles respectent leurs engagements et continuent de mettre en œuvre pleinement l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages », a encore dit son porte-parole. « Il exhorte les parties au conflit à respecter les dépouilles des morts et à les rendre à leurs proches, conformément aux obligations applicables en vertu du droit international humanitaire et du droit des droits de l’homme ».

« Nous appelons depuis longtemps à la libération de tous les otages, à un cessez-le-feu permanent et à des progrès irréversibles vers une solution à deux États », a-t-il ajouté.