Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation au Moyen-Orient – la troisième sur le sujet cette semaine – la Coordonnatrice spéciale par intérim pour le processus de paix dans la région, Sigrid Kaag, a pris acte de l’accélération récente des activités israéliennes de colonisation dans les territoires palestiniens occupés. 

La Coordonnatrice spéciale par intérim pour le processus de paix au Moyen-Orient, Sigrid Kaag (à l’écran), lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Entre le 7 décembre 2024 et le 13 mars 2025, Mme Kaag a indiqué que les autorités israéliennes avaient avancé ou approuvé la construction de près de plus de 10.000 logements en Cisjordanie occupée, dont près de la moitié à Jérusalem-Est.

Cette tendance s’inscrit en violation de la résolution 2334, adoptée par le Conseil en 2016, qui exhorte Israël à cesser immédiatement toute activité de colonisation dans les territoires palestiniens occupés.

Parallèlement, la Coordonnatrice spéciale, qui s’exprimait par visioconférence, a noté que les démolitions et saisies de structures palestiniennes s’étaient également accélérées, au rythme de 460 bâtiments sur la même période, provoquant le déplacement de 576 personnes, la moitié sont des enfants.

Pour justifier ces démolitions, Israël invoque l’absence de permis de construire, dont Mme Kaag a précisé qu’ils étaient « presque impossibles » à obtenir pour les Palestiniens.

Le chef des secours de l’ONU, Tom Fletcher (à gauche), console un homme dont les biens ont été détruits en Cisjordanie (archive).

Une flambée des violences meurtrières

La Coordonnatrice spéciale a également noté le bilan humain particulièrement lourd au cours des trois derniers mois dans les territoires occupés. 

À Gaza, au moins 3.860 Palestiniens ont été tués et 5.979 blessés, sans compter les centaines de morts supplémentaires causés par la reprise, dans le nuit de lundi à mardi, des bombardements israéliens dans l’enclave. 

Côté israélien, 59 otages capturés le 7 octobre sont toujours entre les mains du Hamas et d’autres groupes armés, tandis que 30 soldats israéliens ont trouvé la mort dans les affrontements.

L’entrée en vigueur, le 19 janvier, du cessez-le-feu, désormais caduquem entre Israël et le Hamas s’est également accompagnée d’une montée des violences en Cisjordanie occupée, où 123 Palestiniens ont été tués, dont 19 enfants et 6 femmes, lors d’opérations militaires israéliennes ou dans des échanges de tirs. 

En outre, les attaques menées par des colons israéliens contre des villages palestiniens ont blessé 118 personnes. 

Parallèlement, 10 Israéliens, dont 2 enfants, ont été tués par des attaques palestiniennes.

Des frappes aériennes lancées le 18 mars à Gaza ont touché le camp d’Al Nuseirat.

Détentions arbitraires et mauvais traitements

Mme Kaag s’est également inquiétée du sort des prisonniers palestiniens.

Depuis le mois de décembre, 1.711 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie, portant à 9.406 le nombre total de prisonniers détenus par Israël, dont 3.405 en détention administrative, une pratique dénoncée par les organisations de défense des droits humains.

La Coordonnatrice spéciale a également évoqué des cas de sévices graves. Cinq réservistes de l’armée israélienne ont notamment été inculpés pour abus, y compris des violences sexuelles sur un détenu palestinien. 

Parallèlement, des Palestiniens libérés par Israël ont fait état de mauvais traitements et d’humiliations durant leur détention.

Sigrid Kaag s’adresse à la presse lors d’une visite à Khan Younis, dans le sud de Gaza (archive).

Une impasse diplomatique 

Sur le plan diplomatique, Mme Kaag a reconnu que les efforts pour relancer un processus de paix crédible peinent à aboutir. 

Si des réunions se sont tenues à Oslo et au Caire dans le cadre de l’Alliance mondiale pour la solution à deux États, aucun progrès significatif n’a été réalisé. 

En parallèle, la rhétorique incendiaire de certains responsables israéliens et palestiniens continue d’attiser les tensions.

Israël, de son côté, a récemment adopté une loi interdisant l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) d’opérer à Jérusalem-Est, une décision qui compromet selon Mme Kaag encore davantage l’accès des Palestiniens aux services de base.

Un appel au respect du droit international

Face à cette situation, la Coordonnatrice spéciale a rappelé que la résolution 2334 du Conseil appelle toutes les parties à respecter leurs obligations juridiques et à éviter toute action susceptible d’aggraver la crise. 

« Les tendances négatives sur le terrain compromettent la solution à deux États », a-t-elle averti, exhortant la communauté internationale à agir pour prévenir une nouvelle escalade.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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