Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce chiffre dépasse les 156.500 vaccinations prévues initialement pour les deux premiers jours.
Les données préliminaires montrent qu’environ 74.340 enfants ont été vaccinés le deuxième jour de la campagne de vaccination contre la polio. Le premier jour, plus de 86.600 enfants avaient été vaccinés.
Le Représentant de l’OMS pour les Territoires palestiniens occupés, Rik Peeperkorn, a cité l’efficacité des pauses humanitaires comme étant l’une des clés des progrès réalisés jusque-là dans l’enclave palestinienne.
« Jusqu’à présent, les choses se passent bien. Ces pauses humanitaires ont fonctionné jusqu’à présent », a déclaré depuis Gaza, Dr Peeperkorn, lors d’un point de presse à Genève.
Veiller à ce qu’aucun enfant ne soit oublié
Pour s’assurer qu’aucun enfant n’est oublié, plusieurs équipes ont été déployées sur des sites fixes plus importants, permettant à certaines d’entre elles de fonctionner comme des équipes mobiles.
« L’objectif est d’atteindre de manière proactive les enfants qui auraient pu être oubliés pour diverses raisons, notamment « les problèmes d’accès, le manque de confiance dans la vaccination, le refus, le manque de sensibilisation à la campagne et l’absence de site de vaccination facilement accessible », a ajouté le Représentant de l’OMS pour les Territoires palestiniens occupés.
Hier lundi, deux envois supplémentaires de vaccins ont été effectués dans les centres de santé primaire d’Al Maghazi et d’Al Bureij en raison de la demande accrue.
Des missions coordonnées sont en cours dans les zones du centre de Gaza qui sont en dehors des pauses convenues. Des équipes spéciales veillent à ce qu’aucun enfant ne soit oublié. « À Al Maghazi, Al Bureij, Al Mussader, les équipes de vaccination ont rencontré des populations plus nombreuses que prévu », a ajouté le Dr Peeperkorn.
Prolongation d’une journée pour répondre à une demande accrue
Selon l’OMS, la campagne de vaccination devrait être prolongée d’une journée pour répondre à une demande accrue, justifiant cette journée supplémentaire de demain mercredi, pour « boucler complètement la zone centrale » de Gaza.
« Ensuite, nous passerons à la zone sud, jeudi, et nous adopterons une approche similaire, trois en dix jours, et il est fort probable que la zone sud soit plus étendue, avec un jour de plus, et ensuite nous passerons à la zone nord. Quatre semaines plus tard, nous répétons ce processus », a insisté le Dr Peeperkorn.
Plus largement, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU fait état d’une campagne « très intense ». « On veut la mener aussi rapidement que possible, sur un nombre de jours aussi réduit que possible. Compte tenu de la complexité de la situation à Gaza, nous – c’est nous, ce n’est pas moi, c’est l’équipe technique, un peu d’experts de la polio, beaucoup d’autres experts de l’enfance, et nous sommes assis avec eux tous – nous avons décidé de ne rien ajouter à cette campagne. C’est absolument le maximum, car nous voulons atteindre une couverture de 90 % », a-t-il fait valoir.
L’OMS tirera partout les leçons de ce premier tour de la campagne vaccinale. Et si elle constate qu’il est possible de faire plus de choses, plus d’activités lors du second tour, dans quatre semaines, les agences onusiennes entendent le faire « sans aucun doute ».
Les enfants retourneront dans des zones où ils seront bombardées à nouveau
Avant l’escalade des hostilités en octobre 2023, la bande de Gaza bénéficiait d’une couverture vaccinale élevée dans l’ensemble de la population. Cependant, en raison de l’impact du conflit, la couverture vaccinale de routine (pour la deuxième dose de vaccin antipoliomyélitique inactivé) a chuté de 99 % en 2022 à moins de 90 % au premier trimestre 2024, augmentant le risque de maladies évitables par la vaccination chez les enfants, y compris la poliomyélite.
Du côté du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), on pense déjà au stade d’après. « Une fois que ces enfants auront été vaccinés, ils retourneront dans des zones qui, nous l’imaginons, seront à nouveau bombardées au cours de la semaine à venir. Il n’y a rien de normal à cela », a déploré lors d’un point de presse, le porte-parole de l’UNICEF, James Elder.
« Et je pense que tout le monde accepte maintenant que les discussions sur les cessez-le-feu ne sont que des discussions pour que nous continuions à penser qu’il y a de l’espoir. Après dix mois, nous sommes peut-être un peu naïfs. Il faut donc que quelque chose cède et, une fois encore, cela incombe aux dirigeants qui doivent représenter leur peuple », a-t-il fait observer.
Le chef de l’ONU ému par les images d’enfants se faisant vacciner
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, suit de très près la campagne de vaccination contre la polio, a dit mardi son porte-parole, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse.
« Il a été ému par les images de jeunes enfants se faisant vacciner au milieu des décombres et de la ruine totale », a-t-il ajouté, notant que les pauses humanitaires mises en oeuvre pour mener cette campagne « sont une rare lueur d’espoir et d’humanité dans la cascade d’horreurs que nous avons vue à Gaza ».
« Le Secrétaire général félicite toutes les personnes impliquées dans cette campagne de vaccination contre la poliomyélite, en particulier les humanitaires extraordinaires qui dirigent cet effort. Cette action coordonnée contraste avec ce que Gaza a enduré depuis les actes de terreur déclenchés par le Hamas en Israël le 7 octobre », a-t-il encore dit.
Condamnation catégorique du meurtre de six otages
Selon le porte-parole du Secrétaire général, « Gaza est devenue synonyme d’effusions de sang incessantes », citant en particulier le récent meurtre de six otages israéliens « catégoriquement condamné » par le chef de l’ONU.
« Le Secrétaire général réitère son appel à la libération immédiate de tous les otages et à un cessez-le-feu immédiat. Si les parties prenantes peuvent agir pour protéger les enfants contre un virus mortel, elles peuvent et doivent sûrement agir pour protéger les enfants et tous les innocents des horreurs de la guerre », a dit M. Dujarric.
Dans un message sur le réseau social X, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) s’est dit « horrifié » par les informations selon lesquelles des groupes armés palestiniens à Gaza auraient exécuté sommairement six otages israéliens, « ce qui constituerait un crime de guerre ».
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a réclamé « une enquête indépendante, impartiale et transparente » et demandé que « les auteurs rendent des comptes ».
Insécurité et restrictions d’accès entravent l’aide humanitaire
Par ailleurs, les agences humanitaires ont observé que l’insécurité et les restrictions d’accès continuent de compromettre les efforts humanitaires à Gaza.
« Le 30 août, l’ONG Anera a rapporté qu’une frappe aérienne israélienne avait tué quatre Palestiniens à l’avant de son convoi d’aide transportant de la nourriture et du carburant à l’hôpital du Croissant-Rouge émirati », a souligné le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Cela fait suite à un incident au cours duquel un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) a été la cible de tirs directs le 28 août, ce qui a entraîné la suspension temporaire des mouvements de personnel. Depuis le 1er janvier 2024, les partenaires de l’ONU à Gaza ont enregistré 16 incidents au cours desquels des véhicules de l’ONU ont été touchés.
Sur un autre plan, les services et les réponses en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène sont gravement entravés par la destruction continue des installations d’eau et d’assainissement, l’accès restreint et les limites imposées à l’entrée des ressources et des articles essentiels. « L’approche de la saison des pluies ne fera qu’exacerber ces difficultés », a mis en garde l’OCHA.
« Le Conseil des municipalités du nord de Gaza et la municipalité de la ville de Gaza ont signalé la destruction de 97 puits d’eau, de 13 pompes d’épuration importantes, de 57 générateurs utilisés pour les puits, de 204 véhicules de collecte des déchets et de 255.000 mètres de conduites d’eau et d’épuration depuis le mois d’octobre 2023 », a détaillé l’agence onusienne.
Le Conseil a averti qu’avec l’arrivée de l’hiver, les dégâts considérables causés aux réseaux d’eau de pluie et d’égouts risquent d’entraîner de graves inondations, en particulier dans le camp de Jabalyia et à Beit Lahia, où les besoins humanitaires sont déjà très importants.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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