Cette annonce fait suite à la conclusion d’une enquête du Bureau des services de contrôle interne de l’ONU (BSCI), lancée plus tôt cette année après qu’Israël a allégué que plusieurs membres du personnel de l’UNRWA avaient pris part à l’attaque brutale sur son territoire au cours de laquelle quelque 1.200 personnes ont été tuées et 250 autres emmenées à Gaza en otages.

Cependant, le BSCI n’a pas été en mesure d’authentifier de manière indépendante les informations utilisées par Israël pour étayer ces allégations.

Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Licenciements

Le BSCI est l’organe d’enquête le plus élevé du système des Nations Unies et ses rapports sont confidentiels mais peuvent être mis à la disposition des États Membres sur demande.

Les enquêteurs ont fait des constatations concernant 19 membres du personnel de l’UNRWA qui auraient été impliqués dans les attaques, a déclaré le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, lors d’un point de presse à New York.

« Dans un cas, le BSCI n’a obtenu aucune preuve pour étayer les allégations de l’implication du membre du personnel, tandis que dans neuf autres cas, les preuves obtenues par le BSCI étaient insuffisantes pour étayer l’implication des membres du personnel », a-t-il dit.

Concernant ces 10 cas, il a déclaré que des mesures appropriées seraient prises en temps voulu, conformément aux règlements de l’UNRWA.

« En ce qui concerne les neuf autres cas, les éléments de preuve obtenus par le BSCI indiquaient que les membres du personnel de l’UNRWA pourraient avoir été impliqués dans les attaques armées du 7 octobre 2023. L’emploi de ces personnes sera résilié dans l’intérêt de l’agence », a-t-il déclaré.

Informations non authentifiées

Interrogé sur l’étendue de l’implication présumée des membres du personnel, M. Haq a répondu qu’il ne disposait pas d’informations précises sur les allégations spécifiques.

Il a déclaré que l’enquête du BSCI impliquait des visites en Israël pour des discussions avec des responsables et pour voir et examiner les informations détenues par les autorités de ce pays.

Les enquêteurs se sont également rendus à Amman, en Jordanie, pour obtenir et examiner des informations pertinentes détenues par l’UNRWA, notamment sur son personnel et ses opérations.

Ils ont également examiné des données informatiques et des technologies de communication, telles que des enregistrements de courrier électronique et des informations sur les véhicules de l’agence, en plus d’informations provenant de diverses autres sources, y compris celles communiquées aux médias et à d’autres sources publiques, et des communications avec plusieurs États Membres.

« Cependant, je voudrais souligner une chose : étant donné que les informations utilisées par les responsables israéliens pour étayer les allégations sont restées entre les mains israéliennes, le BSCI n’a pas été en mesure d’authentifier de manière indépendante la plupart des informations qui lui ont été fournies », a-t-il noté.

Enquête parallèle

Les accusations ont fait surface en janvier lorsqu’Israël a informé l’UNRWA de l’implication présumée de 12 membres du personnel dans les attaques. L’UNRWA a immédiatement identifié et licencié 10 d’entre eux, tandis que deux ont été confirmés morts.

L’ONU a ensuite reçu des informations d’Israël sur sept autres cas – cinq en mars et deux en avril.

Après les allégations initiales, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a immédiatement ordonné au BSCI d’enquêter.

Il a également nommé un groupe d’examen indépendant pour mener une évaluation distincte de l’UNRWA afin de déterminer si l’agence faisait tout ce qu’elle pouvait pour garantir sa neutralité et pour répondre aux allégations de violations graves lorsqu’elles se présentent.

Le groupe – dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna – a publié son rapport en avril.

S’exprimant à l’époque, elle avait déclaré que « l’ensemble des règles et des mécanismes et procédures en place [à l’UNRWA] sont les plus élaborés du système des Nations Unies, précisément parce qu’il est très difficile de travailler dans un environnement aussi complexe et sensible ».

Opinion du chef de l’ONU

M. Haq a été interrogé sur les vues du Secrétaire général concernant les conclusions du BSCI.

Le chef de l’ONU « estime qu’il est important que nous examinions cela très attentivement, étant donné que toute implication dans ces attaques constituerait une trahison majeure de la confiance », a-t-il déclaré.

« De toute évidence, des mesures ont été prises au profit de l’agence qui ont été très rapides et décisives concernant les individus qui avaient été identifiés au départ, et il est maintenant bon d’avoir toutes les informations disponibles », a-t-il ajouté.

Faisant référence à la guerre de Gaza, M. Haq a également souligné l’importance de se rappeler qu’un « nombre énorme » de membres du personnel de l’UNRWA ont pris des risques importants pendant des mois, en maintenant des centaines de milliers de personnes en vie, que ce soit dans des abris ou en fournissant de la nourriture et des services.

« Nous voulons nous assurer que la réputation de notre personnel de l’UNRWA, notre personnel dévoué, y compris les quelque 200 personnes qui ont perdu la vie depuis le 7 octobre, soit pleinement reconnue et que l’UNRWA reçoive le soutien dont elle a besoin », a-t-il dit.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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