La décision de l’agence des Nations Unies dédiée à mettre fin à la maladie est intervenue en réponse à une pause immédiate de 90 jours dans le financement de toute l’aide étrangère prévue dans un décret du Président américain Donald Trump, y compris le Plan d’urgence pour la lutte contre le sida (PEPFAR).

Le PEPFAR est la principale initiative mondiale de lutte contre le VIH. Il soutient directement plus de 20 millions de personnes vivant avec le VIH, soit les deux tiers de toutes les personnes recevant un traitement contre le VIH dans le monde.

La dérogation approuve la poursuite ou la reprise de « l’aide humanitaire vitale », qui s’applique aux médicaments et services médicaux vitaux, y compris le traitement du VIH, ainsi qu’aux fournitures nécessaires à la livraison de cette aide.

« Rôle essentiel »

« L’ONUSIDA se félicite de cette dérogation accordée par le gouvernement américain, qui garantit que des millions de personnes vivant avec le VIH peuvent continuer à recevoir des médicaments vitaux contre le VIH pendant l’évaluation de l’aide américaine au développement à l’étranger », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

« Cette décision urgente reconnaît le rôle essentiel du PEPFAR dans la riposte au sida et redonne espoir aux personnes vivant avec le VIH », a-t-elle ajouté

La suspension du financement de l’aide au développement pour « évaluer l’efficacité des programmes et leur cohérence avec la politique étrangère des États-Unis » a été l’une des premières décisions majeures de politique étrangère de la nouvelle administration américaine.

L’ONUSIDA poursuivra ses efforts pour garantir que toutes les personnes vivant avec le VIH ou affectées par le virus soient prises en charge et que d’autres éléments clés des efforts de sauvetage du PEPFAR, notamment la prestation de services et les services de prévention du VIH, de soins et de soutien aux orphelins et aux enfants vulnérables, soient maintenus.

Impact immédiat

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait exprimé sa profonde inquiétude quant aux implications de la suspension du financement des programmes de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Ces programmes donnent accès à des traitements vitaux contre le VIH à plus de 30 millions de personnes dans le monde. À l’échelle mondiale, 39,9 millions de personnes vivaient avec le VIH à la fin de 2023.

« De telles mesures, si elles se prolongent, pourraient entraîner une augmentation des nouvelles infections et des décès, inversant des décennies de progrès et ramenant potentiellement le monde aux années 1980 et 1990, lorsque des millions de personnes sont mortes. Chaque année, des personnes infectées par le VIH dans le monde, y compris de nombreuses personnes aux États-Unis », a déclaré l’OMS dans un communiqué publié avant l’annonce de la dérogation d’urgence du Secrétaire d’État américain.

Plus de 26 millions de vies sauvées

Le PEPFAR est une initiative phare de la riposte mondiale au VIH depuis sa création il y a plus de 20 ans, a souligné l’OMS.

Toute pause dans le financement du PEPFAR aurait un impact direct sur des millions de vies qui dépendent d’un approvisionnement prévisible en traitements antirétroviraux sûrs et efficaces.

Le PEPFAR est présent dans plus de 50 pays à travers le monde et a sauvé plus de 26 millions de vies au cours des deux dernières décennies. Actuellement, le PEPFAR fournit un traitement contre le VIH à plus de 20 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, dont 566.000 enfants de moins de 15 ans.

Autonomie croissante

L’OMS a déclaré qu’au cours de l’année écoulée, le PEPFAR et ses partenaires – dont l’OMS – « ont travaillé sur des plans de durabilité avec les pays pour une plus grande appropriation par les pays et une réduction du soutien des donateurs jusqu’en 2030 et au-delà ».

Un arrêt soudain et prolongé des programmes entraverait une transition gérée et mettrait la vie de millions de personnes en danger.

L’agence a déclaré qu’elle resterait déterminée à soutenir le PEPFAR et d’autres partenaires, ainsi que les gouvernements nationaux, dans la gestion efficace des processus de changement afin de minimiser l’impact sur les personnes vivant avec le VIH.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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