La crise se poursuit alors que les forces gouvernementales yéménites, soutenues par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, et les rebelles houthis, également connus sous le nom d’Ansar Allah, poursuivent leur guerre qui dure depuis près de dix ans.

M. Grundberg a exhorté le Conseil à « s’unir pour mettre fin à l’effusion de sang et soutenir tous les efforts visant à instaurer la paix dans une région qui en a désespérément besoin ».

Cessez-le-feu et désescalade

L’Envoyé a ajouté que la sécurité du personnel de l’ONU était de plus en plus menacée par l’escalade régionale, qui a commencé l’année dernière à la suite du début de la guerre à Gaza.

Depuis le mois de juin, Ansar Allah détient arbitrairement plus de 50 membres du personnel de l’ONU, de la société civile et des missions diplomatiques. Parmi les 17 membres du personnel de l’ONU détenus, on compte quatre femmes, dont une qui  fait partie de l’équipe de l’Envoyé.

« Cela dit, je me fais l’écho de l’appel urgent du Secrétaire général : un cessez-le-feu immédiat et une désescalade régionale sont nécessaires pour mettre fin à ce conflit qui s’aggrave », a-t-il déclaré.

ONU Photo/Eskinder Debebe

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yemen, Hans Grundberg, intervient lors de la réunion du Conseil de sécurité.

Cycle de représailles

M. Grundberg a expliqué aux ambassadeurs que le Yémen et son peuple ressentaient déjà l’impact de l’escalade du conflit régional.

Ansar Allah a poursuivi ses attaques contre des navires internationaux en mer Rouge et a tiré des missiles et des drones sur Israël.

En réponse, les États-Unis, avec le soutien d’autres pays, ont mené des frappes aériennes sur quatre gouvernorats yéménites, tandis qu’Israël a lancé des frappes aériennes sur le port crucial de Huydadah, sur la mer Rouge.

« Ce cycle de représailles enfonce le Yémen dans le conflit régional et compromet ses espoirs de paix et de stabilité. « En outre, il détourne l’attention de la nécessité urgente de résoudre la crise interne du Yémen ».

Libérer le personnel détenu

Après plus de neuf ans de guerre, les Yéménites continuent d’aspirer et d’œuvrer pour la paix, a affirmé M. Grundberg, « et pourtant, ils voient leur espace d’engagement significatif et de construction de la paix attaqué, avec des détentions arbitraires, des menaces de mort et des intimidations, en particulier dans les zones contrôlées par Ansar Allah ».

Il a appelé les rebelles à libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris le personnel de l’ONU.

L’Envoyé a ajouté que depuis son dernier briefing en septembre, il a engagé des discussions constructives avec les parties prenantes yéménites et internationales lors de ses visites à New York, Téhéran et Moscou.

La paix est possible

« Outre la demande de soutien pour la libération des personnes détenues, mes engagements ont permis de réaffirmer deux messages essentiels que je souhaite partager avec ce Conseil », a-t-il déclaré.

« Premièrement, une résolution pacifique du conflit au Yémen n’est pas seulement la voie la plus viable pour l’avenir mais, plus important encore, elle est tout à fait réalisable. Deuxièmement, le peuple yéménite a besoin d’un soutien international soutenu et unifié, et nous devons collectivement continuer à nous efforcer de faire de la paix une réalité. »

Il a souligné les « éléments et outils » déjà disponibles, notamment les engagements pris par les parties en vue d’établir une feuille de route, y compris un cessez-le-feu national, de répondre aux besoins humanitaires et économiques et de préparer un processus politique inclusif.

Faire de la paix une réalité

Malgré l’escalade, ces engagements restent « les fondements essentiels de la paix au Yémen et les points de référence de nos discussions avec les parties », a-t-il déclaré.

« Deuxièmement, sur le plan militaire, nous observons un calme relatif sur la ligne de front, malgré des flambées occasionnelles qui nous rappellent la fragilité de la situation », a-t-il poursuivi.

En outre, « nous avons identifié des options au niveau technique et nous nous efforçons de convaincre les parties que la collaboration sur les questions économiques est le seul moyen de parvenir à la viabilité économique et à la stabilité ».

M. Grundberg a déclaré que son bureau « reste déterminé à saisir toutes les opportunités de paix au Yémen », mais il a ajouté que les parties doivent démontrer leur engagement en faveur de la paix par des actions significatives, notamment la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement.

« La nécessité d’une unité d’action au Yémen et sur le sujet n’a jamais été aussi grande. Je tiens à souligner une nouvelle fois que, malgré le conflit régional plus large, la paix au Yémen est toujours possible, et nous devons rester concentrés sur la réalisation de cet objectif », a-t-il déclaré.

Une situation humanitaire catastrophique

Pendant ce temps, la situation humanitaire au Yémen continue de s’aggraver, à la fois en termes d’ampleur et de gravité, a déclaré Joyce Msuya, haute fonctionnaire du Bureau de coordination de l’aide des Nations Unies, OCHA.

La faim continue d’augmenter et, en août, le nombre de personnes qui ne mangent pas à leur faim a atteint des niveaux sans précédent. En outre, les niveaux graves de privation alimentaire ont doublé dans les zones contrôlées par les Houthis depuis l’année dernière.

Le choléra continue également de se propager. Depuis mars, il y a eu plus de 203.000 cas suspects et plus de 720 décès. Les femmes et les filles représentent 53 % des cas, et les partenaires de l’aide s’attendent à ce que les cas doublent d’ici mars 2025.

Insuffisance du financement de l’aide

Mme Msuya a déclaré que la communauté humanitaire restait déterminée à fournir une aide à grande échelle aux 18,2 millions de Yéménites dans le besoin, alors que l’appel humanitaire pour le pays n’est financé qu’à un peu plus de 40 pour cent.

« Le secteur de la sécurité alimentaire a rapidement besoin de 870 millions de dollars supplémentaires. Sans cet argent, on estime que neuf millions de personnes au Yémen ne recevront pas d’aide alimentaire d’urgence au cours du dernier trimestre de 2024 », a-t-elle prévenu.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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