« Le Comité reste profondément préoccupé par le recrutement et l’utilisation généralisés d’enfants par les groupes armés dans les régions touchées par le conflit armé », ont dit ces experts indépendants onusiens, en rendant public les conclusions et recommandations de sa 96e session qui se tient à Genève depuis le 6 mai dernier.
Lors de l’examen du rapport les 9 et 10 mai dernier, les experts du Comité avaient rappelé que plus de 1.500 écoles ont fermé, affectant quelques 500.000 enfants.
« La déscolarisation, l’absence d’accès à l’école et le décrochage scolaire ont des effets à tous les niveaux, en termes notamment de pauvreté, de recrutement par les forces armées et de travail des enfants », avaient-ils observé.
Le Comité a donc exhorté les autorités maliennes à modifier sa loi sur la protection de l’enfance afin de criminaliser explicitement le recrutement et l’implication d’enfants par les forces armées ou les groupes armés non étatiques dans les hostilités. Il a également demandé que les responsables de tous les cas avérés de violation des droits de l’enfant dans le cadre du conflit armé fassent l’objet d’une enquête et de poursuites rapides et efficaces.
Le mariage des enfants reste très répandu
Par rapport à « la situation des enfants enrôlés de force dans les groupes terroristes », la délégation malienne avait expliqué que ces enfants, une fois démobilisés, ne sont pas présentés au juge mais remis directement à l’organisme de protection de l’enfance. L’enrôlement d’enfants dans des groupes armés est considéré comme un crime de guerre, a par la suite souligné la délégation.
Sur un autre plan, tout en notant l’adoption par le Mali de la Stratégie nationale multisectorielle pour mettre fin au mariage des enfants (2022-2026), le Comité reste profondément préoccupé par cette pratique néfaste qui reste très répandue. Le Comité est profondément préoccupé par le fait que l’âge minimum du mariage est fixé à 16 ans pour les filles et 18 ans pour les garçons dans le Code de la famille et que le mariage des enfants concernerait une fille sur deux.
Le Comité a donc appelé le Mali à fixer rapidement à 18 ans l’âge minimum du mariage pour les filles et les garçons. Lors de l’examen de son rapport, Bamako avait rappelé la mise en place d’une stratégie pour l’abandon du mariage des enfants, en particulier au travers de la création d’activités génératrices de revenus pour aider les parents à maintenir leurs enfants à l’école et à ne pas les exposer au mariage précoce.
Par ailleurs, les experts du Comité ont également demandé à l’État partie de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre d’autres pratiques néfastes, dont les attaques contre les enfants atteints d’albinisme et les mutilations génitales féminines.
Selon le Comité, il est estime que plus de 70% des filles sont victimes de mutilations génitales féminines.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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