Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la baisse des financements des pays donateurs exposerait les enfants à « un risque accru de malnutrition sévère et de décès » et que cela menace de réduire à néant des « décennies de progrès » pour les enfants dans le monde.
« Ces dernières décennies, nous avons fait des progrès impressionnants pour réduire la malnutrition des enfants dans le monde », permettant de sauver des millions de vies, a affirmé dans un communiqué la Directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell.
« Mais les coupes financières abruptes vont inverser dramatiquement ces progrès et mettre les vies de millions d’enfants supplémentaires en danger », a-t-elle prévenu, alors qu’un sommet international sur la nutrition est organisé à Paris ce jeudi 27 et vendredi 28 mars.
Taux « très élevés » d’émaciation sévère chez les enfants de moins de cinq ans
Cette première évaluation de l’UNICEF des impacts de ces coupes porte sur ses programmes de nutrition dans une vingtaine de pays prioritaires. L’agence craint notamment la fermeture ou la réduction des effectifs de 2.300 centres spécialisés dans le traitement des enfants souffrant d’émaciation avec des complications médicales.
Selon l’UNICEF, 28.000 autres centres de soins ambulatoires dédiés aux questions de malnutrition sont également menacés, certains ayant déjà cessé leurs opérations.
L’agence onusienne estime également que 2,4 millions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère pourraient ne plus avoir accès aux aliments thérapeutiques prêts à l’emploi pour le reste de 2025.
Or cette crise des financements intervient alors que « les besoins des enfants sont sans précédent », en raison des déplacements record, des conflits, des épidémies et des impacts du changement climatique.
« Aujourd’hui, les taux d’émaciation sévère chez les enfants de moins de cinq ans restent très élevés dans certains contextes fragiles et dans certaines situations d’urgence humanitaire », a noté l’UNICEF, ajoutant que les adolescentes et les femmes sont particulièrement vulnérables.
L’UNICEF craint une hausse des cas de malnutrition aiguë
Avant même les coupes financières, le nombre de femmes enceintes ou allaitantes, et d’adolescentes souffrant de malnutrition aiguë a augmenté de 5,5 millions à 6,9 millions – soit 25% – depuis 2020, souligne le communiqué. L’UNICEF s’attend à ce que ces chiffres augmentent si les donateurs n’agissent pas d’urgence et si les gouvernements nationaux n’investissent pas suffisamment.
L’UNICEF appelle donc les gouvernements et les donateurs à donner la priorité aux investissements dans les programmes de santé et de nutrition pour les enfants et exhorte les gouvernements nationaux à allouer davantage de fonds aux services nationaux de nutrition et de santé.
« Une bonne nutrition est le fondement de la survie et du développement de l’enfant, avec des retours sur investissement impressionnants. Les dividendes se mesureront en familles, sociétés et pays plus forts, et en un monde plus stable », a conclu Mme Russell.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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