Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ces fonds serviront à répondre aux besoins de ces couches vulnérables, en soutenant les mesures d’infection, de prévention et de contrôle, en particulier aux frontières. Le financement permettra d’identifier les zones à haut risque afin d’assurer une surveillance efficace de la maladie et de réduire sa propagation à travers les frontières. 

Grâce à ces financements, l’OIM encouragera également les activités de sensibilisation parmi les migrants, les personnes déplacées et les communautés d’accueil, et renforcera la coordination transfrontalière en réponse à la maladie. 

Inquiétudes dans cette partie de l’Afrique

« La propagation de la variole en Afrique de l’Est, dans la Corne de l’Afrique et en Afrique australe est très préoccupante, en particulier pour les migrants vulnérables, les populations très mobiles et les communautés déplacées qui sont souvent oubliés dans ces crises », a déclaré la Directrice générale de l’OIM, Amy Pope.

L’annonce de l’OIM intervient une semaine après la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de déclarer la variole mpox, comme une urgence de santé publique de portée internationale, à la suite de la propagation rapide d’une nouvelle souche de la maladie, connue sous le nom de clade 1b, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le clade 1b se transmet principalement par contact sexuel, bien que l’OMS ait déclaré mardi que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour étudier d’autres modes d’infection potentiels à partir des vésicules associées à la maladie, tels que la literie contaminée.

Agir rapidement pour protéger les déplacés et les migrants

À ce jour, plus de 15.000 cas suspects ont été recensés dans la seule République démocratique du Congo, dont 537 décès, selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU. D’autres cas ont été confirmés au Burundi, au Kenya, au Rwanda, en Afrique du Sud et en Ouganda.

Le nombre total de cas de variole dans le monde s’élève à plus de 100.000.

Face à la propagation de la maladie, l’Agence onusienne s’inquiète du sort des migrants, des déplacés internes et les populations très mobiles de la région qui ont tendance à être beaucoup plus exposés au risque d’infection en raison de leurs conditions de vie et de leur mode de vie mobile et transitoire.

Une situation qui peut considérablement limiter leur accès à la santé et aux soins médicaux.

« Nous devons agir rapidement pour protéger les personnes les plus exposées et pour atténuer l’impact de cette épidémie sur la région », a ajouté Mme Pope.

Plus de 12 millions de migrants dans cette région

La Corne de l’Afrique, l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe accueillent 12,2 millions de migrants internationaux, soit près de la moitié de l’ensemble des migrants en Afrique.

L’appel ainsi que le plan de préparation et de réponse de l’OIM sont donc conçus pour réduire le risque d’exposition à la maladie pour ces groupes vulnérables. 

Selon l’agence onusienne, ces populations vulnérables touchées par la variole simienne, ou risquant de l’être, doivent recevoir les soins de santé et la protection nécessaires, en particulier dans les régions où l’accès à ces services est limité et qui comptent un grand nombre de migrants et de populations déplacées.  

A noter que la variole mpox se transmet également de l’animal à l’homme et se propage par contact étroit avec des individus ou des animaux infectés par le biais de gouttelettes respiratoires, de sang, de fluides corporels ou de lésions. Les symptômes sont les suivants : fièvre, éruption cutanée, maux de tête, maux de gorge, douleurs musculaires, gonflement des ganglions lymphatiques et maux de dos.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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