« Il y a maintenant 6.000 rappels que la communauté internationale manque à ses devoirs envers le peuple du Myanmar », ont déclaré les experts dans un communiqué. Il s’agit ainsi de sortir cette catastrophe de l’ombre de l’attention internationale.

« Nous savons que l’action internationale fait la différence. Nous avons documenté la façon dont elle a réduit l’accès de la junte aux armes qu’elle utilise pour attaquer les civils », ont déclaré les experts.

Les achats d’armes, de technologies à double usage et d’équipements de fabrication de la junte ont diminué d’un tiers lorsque les gouvernements ont sévi contre les réseaux qui approvisionnaient la junte et ont adopté des sanctions ciblées efficaces.

365 personnes tuées d’une balle dans la tête et 215 brûlées vives

Ces actions font suite à la publication, l’année dernière, d’un document de conférence de Tom Andrews, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, intitulé Le commerce de la mort à coups de milliards de dollars. 

« Nous pouvons et devons faire mieux », ont affirmé les experts.

D’autant que sur le terrain, la violence ne faiblit pas. Des milliers de vies ont été fauchées par les attaques aveugles de l’armée, qui visent souvent les habitations et les infrastructures civiles. Les exécutions illégales par les forces de la junte sont courantes et se caractérisent par leur brutalité et leur inhumanité.

Selon des rapports crédibles, près de 2.000 personnes ont été tuées sous la garde des forces de la junte, 365 ont été tuées d’une balle dans la tête et 215 ont été brûlées vives.

21.000 personnes toujours détenues depuis le coup d’État militaire de février 2021

De nombreuses victimes ont été torturées à mort. D’autres ont été soumises à des actes équivalant à une disparition forcée avant d’être exécutées. 

« Les décapitations, le démembrement et la défiguration des corps sont scandaleusement fréquents », ont déclaré les experts.

« Nous sommes également alarmés par le recours permanent à la détention arbitraire et aux actes équivalant à des disparitions forcées pour réduire au silence ceux qui s’opposent à la junte militaire », ont fait valoir les experts.

« Plus de 21.000 personnes arrêtées depuis le coup d’État militaire de février 2021 sont toujours détenues, beaucoup au secret, et dans de nombreux cas, leurs familles et leurs avocats n’ont aucune information sur leur sort ou sur le lieu où elles se trouvent ». 

Certains de ces actes sont commis contre des civils accusés d’avoir enfreint la loi martiale ou contre des villageois contraints de servir de boucliers humains.

Rejet des projets de la junte d’organiser des élections en 2025

En plus de refuser à la junte l’accès aux armes, les États membres de l’ONU devraient également lui refuser la légitimité qu’elle recherche. Cela implique de rejeter publiquement les projets de la junte d’organiser ce qu’elle tente de définir comme des « élections » en 2025.

« Il n’est pas possible d’organiser des élections lorsque l’on a renversé un gouvernement démocratiquement élu par un coup d’État anticonstitutionnel. Nous demandons instamment aux États membres des Nations Unies d’appeler cet exercice pour ce qu’il est, une fraude », ont insisté les experts.

Outre les membres du Groupe de travail sur les disparitions forcées et du Groupe de travail sur la détention arbitraire, ce communiqué a été endossé par Tom Andrews, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Myanmar ; et Morris Tidball-Binz, Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

 

NOTE :

Les Rapporteurs spéciaux, les experts indépendants et les groupes de travail font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, le plus grand groupe d’experts indépendants du système des droits de l’homme des Nations unies, est le nom général des mécanismes indépendants d’enquête et de suivi du Conseil qui traitent soit de situations nationales spécifiques, soit de questions thématiques dans toutes les parties du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel des Nations unies et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et travaillent à titre individuel.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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