Naufrage meurtrier au large de Lampedusa : l’UNICEF appelle à s’attaquer aux causes profondes des migrations

Regina De Dominicis, qui dirige également le bureau régional Europe et Asie centrale de l’agence onusienne, a lancé son appel à l’action après qu’une petite embarcation a coulé au large des côtes de l’île de Lampedusa, dans le sud de l’Italie, le soir du Nouvel An.

« Parmi les sept survivants se trouve un enfant de huit ans dont la mère fait partie des personnes portées disparues. Le bateau aurait coulé alors qu’il s’approchait du rivage », a-t-elle déclaré.

Ces décès font suite à un autre incident mortel au large de l’île plus tôt en décembre, à la suite duquel une fillette de 11 ans a été la seule survivante.

2.200 décès en Méditerranée

« Le nombre de morts et de personnes disparues en Méditerranée en 2024 a désormais dépassé les 2.200, avec près de 1.700 vies perdues sur la seule route de la Méditerranée centrale », a souligné Mme De Dominicis.

« Cela inclut des centaines d’enfants, qui représentent une personne sur cinq parmi toutes celles qui migrent à travers la Méditerranée. La majorité d’entre elles fuient les conflits violents et la pauvreté », a-t-elle ajouté.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) appelle tous les gouvernements à utiliser le Pacte sur les migrations et l’asile pour donner la priorité à la protection des enfants, ce qui inclut la garantie de voies sûres et légales de protection et de regroupement familial.

Le Pacte exige également la mise en place d’opérations coordonnées de recherche et de sauvetage, un débarquement en toute sécurité, un accueil communautaire et un accès aux services d’asile.

« Nous demandons également un investissement accru dans les services essentiels pour les enfants et les familles arrivant par des voies migratoires dangereuses, notamment le soutien psychosocial, l’aide juridique, les soins de santé et l’éducation », a-t-elle poursuivi.

« Les gouvernements doivent s’attaquer aux causes profondes de la migration et soutenir l’intégration des familles dans les communautés d’accueil, en veillant à ce que les droits des enfants soient protégés à chaque étape de leur voyage », a conclu Mme De Dominicis.