Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cela représente plus de 92 % des enfants à vacciner (591.000). Au total, 1.660 équipes de vaccination et plus de 1.200 mobilisateurs sociaux soutiennent la campagne.

« Malgré la pluie et le froid, les parents ont amené leurs enfants dans les centres de vaccination, tandis que les équipes mobiles se sont rendues dans les communautés », a déclaré de Gaza, le Dr Rik Peeperkorn, Représentant de l’OMS dans le territoire palestinien occupé, lors d’un point de presse à Genève. « Grâce au récent cessez-le-feu, les travailleurs de la santé ont désormais un accès nettement plus aisé ».

Pour les agences onusiennes, une paix durable est essentielle non seulement pour la campagne contre la poliomyélite, mais aussi pour toutes les maladies évitables par la vaccination et pour garantir que tous les enfants puissent renforcer leur immunité générale. Elle est également essentielle pour assurer l’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à l’assainissement et à une alimentation adéquate afin de protéger les enfants contre les maladies évitables.

Campagne de vaccination contre la polio à Deir El Balah, à Gaza.

Plus de 95 % des enfants vaccinés lors des deux précédentes campagnes

La campagne de vaccination a pour but d’arrêter la circulation du poliovirus après que des échantillons environnementaux prélevés à Deir al Balah et Khan Younis en décembre 2024 et janvier 2025 ont confirmé la poursuite de la circulation du poliovirus.

Les deux précédentes campagnes de vaccination dans l’enclave palestinienne ont été menées avec succès en septembre et octobre 2024, atteignant plus de 95 % des enfants vaccinés. Cependant, les équipes de vaccination ont rencontré des « difficultés considérables » pour accéder à certaines zones du centre, du nord et du sud de Gaza, dont l’accès a nécessité une coordination spéciale avec les autorités israéliennes.

Dans les zones inaccessibles telles que Jabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun, où les pauses humanitaires pour la campagne de vaccination n’ont pas été assurées, environ 7.000 enfants n’ont pas été vaccinés lors du deuxième cycle en 2024. Ces difficultés ont laissé des poches d’enfants avec une immunité insuffisante, créant des conditions propices à la poursuite de la transmission du poliovirus.

La destruction des hôpitaux évaluée à plus de 809 millions de dollars

Ces derniers développements interviennent alors qu’un nouveau rapport des Nations Unies pointe du doigt les dommages causés au secteur de la santé par le conflit entre Israël et le Hamas. Selon une évaluation intérimaire des dégâts (octobre 2023 à octobre 2024) à Gaza et en Cisjordanie (IRDNA), réalisée par la Banque mondiale, l’Union européenne (UE) et l’ONU, les préjudices économiques sont estimés à environ 1,3 milliard de dollars.

La destruction des infrastructures de santé comprend la destruction totale ou partielle de 772 établissements de santé. Cela comprend des dommages importants aux hôpitaux (95 % de tous les hôpitaux), aux établissements de santé privés (91 %) et aux centres de santé publics (88 %), ainsi qu’aux installations essentielles telles que les pharmacies, les cabinets dentaires et les cliniques de maternité.

La plus grande partie de ces dommages, plus de 809 millions de dollars, provient de la destruction des hôpitaux.

Le gouvernorat de Gaza a été le plus touché, avec des dégâts estimés à 682 millions de dollars, suivi par des pertes substantielles dans le nord de Gaza et à Khan Younis, avec des dégâts totalisant respectivement 112 millions de dollars et 132 millions de dollars.

Des pertes de 6,3 milliards de dollars pour tout le secteur de la santé

Selon l’OMS, ces pertes sont principalement attribuées à l’interruption des services de santé et à la perte de ressources humaines dans le domaine de la santé, y compris les personnes tuées, blessées ou déplacées.

Par ailleurs, le secteur est confronté à de graves pertes de productivité, avec plus de 1.700 travailleurs de la santé portés disparus, ce qui représente une perte de productivité stupéfiante de 2,7 milliards de dollars. En outre, l’augmentation de la charge de morbidité, y compris l’augmentation des blessures, des maladies infectieuses, de la malnutrition et des problèmes de santé mentale, a ajouté 3,2 milliards de dollars aux pertes globales liées à la santé.

Ce montant comprend 2,5 milliards de dollars dus à l’impact direct des blessures et des décès. Face à ces dommages importants, les besoins totaux du secteur de la santé sont estimés à plus de 7 milliards de dollars, répartis entre les coûts de reconstruction et les besoins de prestation de services.

Plus de 53 milliards de dollars nécessaires pour la reconstruction

Outre la santé (6,3 milliards de dollars), les autres secteurs où les pertes estimées sont les plus élevées sont l’éducation (3,2 milliards de dollars), le commerce et l’industrie (2,2 milliards de dollars), la protection sociale (environ 1,4 milliard de dollars) et l’agriculture et les systèmes alimentaires (1,3 milliard de dollars).

Des années de travaux de reconstruction seront ainsi nécessaires, notamment pour l’élimination des munitions non explosées et le déblaiement de millions de tonnes de débris. « À eux seuls, les dommages sont équivalents à 1,8 fois le produit intérieur brut (PIB) annuel de la Cisjordanie et de la bande de Gaza ».

Dans ces conditions, l’évaluation provisoire rapide des dommages et des besoins à Gaza et en Cisjordanie (IRDNA) estime à 53,2 milliards de dollars les fonds requis pour toute la reprise et la reconstruction au cours des 10 prochaines années, dont 20 milliards nécessaires dès les trois premières années.

Plus de la moitié du coût total estimé de la reconstruction, soit près de 30 milliards de dollars, serait nécessaire pour réparer les dommages aux bâtiments et autres infrastructures, notamment les logements, qui nécessiteraient environ 15,2 milliards de dollars pour être reconstruits, selon le rapport.

En outre, plus de 19 milliards de dollars seraient requis pour compenser les pertes sociales et économiques, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du commerce et de l’industrie, gravement touchés par le conflit.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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