A l’ouverture ce lundi matin à Genève, des travaux de sa quatre-vingt-dix-huitième du Comité des droits de l’enfant, sa Présidente a ainsi exprimé son inquiétude face aux conflits au Moyen-Orient et en Afrique, soulignant les pertes humaines importantes, notamment parmi les enfants à Gaza, et les violences sexuelles au Soudan et en République démocratique du Congo (RDC).
Selon Ann Marie Skelton, le monde a été témoin au cours des derniers mois d’une augmentation continue de la violence à l’encontre des enfants, en particulier dans les zones de conflit. Ce sont les enfants qui ont le plus souffert des effets dévastateurs de la guerre.
Les enfants constituent une part importante des victimes à Gaza
Au Soudan et en RDC, les violences sexuelles contre les enfants en temps de guerre sont très répandues. « Il est important que la communauté internationale redouble d’efforts pour s’attaquer à ce problème », a-t-elle fait valoir.
Au Moyen-Orient, le conflit s’est aggravé de manière alarmante. Les derniers chiffres officiels font état de 44.000 morts palestiniens à Gaza, les enfants constituant une part importante des victimes. Des violations graves à l’encontre des enfants continuent d’être constatées quotidiennement.
Mme Skelton a donc appelé à intensifier les efforts pour protéger les enfants et transformer les promesses internationales en mesures concrètes.
Plus largement, des enfants sont victimes chaque jour de meurtres, de mutilations, d’enrôlement dans les forces armées, d’attaques contre des écoles ou des hôpitaux, de viols ou de violences sexuelles, d’enlèvements et de refus d’accès à l’aide humanitaire. Leur santé et leur accès à l’éducation sont gravement affectés.
Lueur d’espoir après la conférence de l’ONU à Bogota
Les perspectives pour les enfants restent préoccupantes, ce qui souligne la nécessité urgente de coordonner les efforts au niveau mondial pour protéger leurs droits et assurer leur bien-être.
Pour l’ONU, il est impératif que les gouvernements honorent leurs engagements au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant.
Pourtant au milieu de ces événements tragiques, une lueur d’espoir est apparue à Bogota, où la Colombie a accueilli une conférence sur l’élimination de la violence à l’encontre des enfants, qui a réuni des représentants de plus de 130 gouvernements, ainsi que de nombreuses organisations de la société civile.
La conférence a abouti à des résultats significatifs : sept pays se sont engagés à adopter une législation interdisant les châtiments corporels dans tous les contextes, ce qui contribuerait à protéger environ 145 millions d’enfants, et près de 50 pays se sont engagés à lancer des initiatives en milieu scolaire pour prévenir la violence à l’encontre des enfants.
Il est impératif que les engagements pris par les États soient mis en œuvre, a insisté Mme Skelton, appelant à une collaboration continue avec les États et la société civile pour créer des environnements nourriciers pour les enfants qui leur permettent de réaliser leur plein potentiel.
473 millions d’enfants vivent dans des zones de conflit, selon l’UNICEF
De son côté, Anne Grandjean, la représentante du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a attiré l’attention sur l’aggravation des violations des droits de l’enfant, avec plus de 473 millions d’enfants vivant dans des zones de conflit.
Elle a insisté sur l’importance du rôle du Comité pour tenir les États responsables et a présenté les initiatives récentes de l’UNICEF, notamment en ce qui concerne la promotion de la participation des enfants aux processus d’établissement des rapports nationaux en vue de l’examen devant le Comité, le soutien à la nouvelle observation générale sur l’accès à la justice, ou encore le développement d’un cours sur les droits de l’enfant pour son personnel.
A noter que le Comité des droits de l’enfant, qui se tient jusqu’au 31 janvier prochain au Palais Wilson à Genève, doit successivement examiner les rapports présentés, au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant, par sept pays : Slovaquie, Érythrée, Honduras, Saint-Kitts-et-Nevis, Pérou, Gambie et Équateur.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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