Avec le soutien de partenaires comme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a réussi à vacciner 80 % des enfants gazaouis depuis le début de la guerre.

« Cela a permis de ‘freiner’ la propagation de ‘maladies évitables’ malgré les conditions de vie inhumaines et les abris et lieux de refuge surpeuplés », a déclaré sur le réseau social X, Philippe Lazzarini, le chef de l’UNRWA.

« La livraison rapide et sûre des vaccins est essentielle. Plus important encore, il est urgent d’obtenir un cessez-le-feu pour vacciner tous les enfants », a insisté M. Lazzarini, relevant que ces sérums sont essentiels pour lutter contre les maladies lorsque le risque menace.

Une famille marche dans une zone où des gens se sont réfugiés dans les vestiges d’un bâtiment bombardé à Gaza.

Besoin de 1,3 million de doses de vaccins contre la polio

Cette demande de plus de vaccins intervient dans un contexte de forte inquiétude avec la détection en fin juillet du poliovirus dans des échantillons d’eaux usées à Gaza. Avec leurs partenaires, les équipes de santé de l’UNRWA se sont d’ailleurs engagées à mener la prochaine campagne de vaccination contre la polio pour les enfants de moins de huit ans dans toute l’enclave palestinienne.

Selon les rapports des médias, le ministère de la Santé de Gaza estime que l’enclave a urgemment besoin de se procurer 1,3 million de doses de vaccins contre la polio, au risque d’une épidémie parmi les enfants se trouvant dans l’enclave palestinienne.

Avant le conflit, la couverture vaccinale était de 99 %, à en croire l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS). Ce taux est tombé à 86 %, un « niveau dangereux » car il existe des poches de population où les enfants ne sont pas vaccinés, et où le virus peut circuler.

Savoir quand les vaccins peuvent être déployés

« La dévastation du système de santé, l’insécurité, la destruction des infrastructures, les déplacements massifs de population et la pénurie de fournitures médicales ont empêché les enfants de recevoir de nombreux vaccins vitaux », a mis en garde l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’OMS informe que des doses de vaccin contre la polio sont disponibles en Indonésie et peuvent être rapidement déployées. Mais dans un premier temps, il s’agit de s’assurer « qu’il existe une chaîne du froid » pour leur stockage et qu’elles peuvent être « transportées à Gaza pour y être utilisées ».

« La vaccination de masse contre la polio est essentielle. Le problème est de savoir quand nous pourrons faire parvenir ces vaccins à Gaza », a affirmé lors de point de presse au Caire (Egypte), le Dr Hamid Jafari, Directeur de l’éradication de la polio au Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.

De son côté, le Représentant de l’OMS dans les Territoires palestiniens occupés souligne que deux campagnes globales sont nécessaires, « idéalement de porte à porte ou, de tente à tente ». « Pour mettre en œuvre des campagnes de lutte contre la polio, il faut un cessez-le-feu », a fait observer le Dr Richard Peeperkorn.

Une famille déplace ses biens au milieu des décombres à Gaza.

Les multiples ordres d’évacuation entravent les opérations humanitaires

Sur le terrain, les hostilités en cours et les multiples ordres d’évacuation limitent toujours les opérations humanitaires et aggravent les souffrances des Palestiniens. Sur son compte X, l’UNICEF a ainsi partagé des images et des récits d’enfants, qui sont « les premières victimes » de ce conflit.

Salim Oweis, porte-parole de l’UNICEF s’est ainsi rendu l’hôpital Al Aqsa de Gaza. Il a partagé des vidéos de « scènes horribles ». On y voit des enfants et les familles souffrant de différentes maladies et blessures dues à la guerre. « Les médecins et les infirmières peuvent à peine se maintenir à flot face au nombre écrasant de patients », a décrit M. Oweis.

Sur la vidéo, on y voit Eyad, 14 ans. « Je me tenais à côté d’un balcon lorsque l’explosion s’est produite et que le missile a frappé. Je suis tombé sur le côté ». Par la suite, il s’est cassé la main. Il a souffert d’une hémorragie et est resté quatre jours à l’hôpital.

Patients nécessitant une évacuation médicale

A l’image d’ Eyad, beaucoup de ces enfants ont besoin d’une intervention immédiate qui n’est pas disponible à l’hôpital ou dans l’ensemble de la bande de Gaza. Ils ont besoin de soins plus spécialisés qui ne sont disponibles qu’en dehors de Gaza.

Beaucoup d’entre eux ne peuvent pas partir. Nombre d’entre eux ne sont pas autorisés à partir. « Ces enfants sont donc exposés à un risque énorme de maladie, mais aussi de mort », a insisté le porte-parole de l’UNICEF.

A ce sujet, l’OMS prévient que le nombre de patients nécessitant une évacuation médicale en dehors de Gaza devrait augmenter, compte tenu des combats en cours et des capacités de plus en plus limitées du système de santé.

Au cours de la seule dernière semaine de juillet, l’OMS a soutenu l’évacuation médicale de près de 100 patients gazaouis souffrant de diverses pathologies graves, ainsi que de leurs accompagnateurs, vers la Belgique, l’Espagne et les Émirats arabes unis. Selon l’agence onusienne, la nature ardue de ce voyage est en grande partie due à la fermeture du point de passage de Rafah depuis le 6 mai.

Appel à la réouverture du point de passage de Rafah

« La traversée de Rafah et l’entrée en Égypte auraient constitué un passage plus direct et beaucoup moins difficile. Depuis des mois, nous plaidons pour l’ouverture de toutes les routes possibles, y compris les passages de Karem Shalom et de Rafah vers l’Égypte et la Jordanie et, de là, vers d’autres pays », a déclaré Hanan Balkhy, la Directrice du Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.

Plus de 10.000 personnes nécessitant une évacuation médicale se trouvent toujours à Gaza. L’OMS continue également à demander la reprise des transferts et des évacuations médicales vers la Cisjordanie.

Ces derniers développements sanitaires interviennent alors que les rapports des médias de la poursuite des attaques aériennes israéliennes dans les zones centrales de la bande de Gaza et les parties orientales de Khan Younis dans le sud de l’enclave palestinienne.

Selon l’UNRWA, au milieu des opérations militaires continues, les familles sont déplacées de force et n’ont nulle part où aller. Les gens sont épuisés d’avoir à se déplacer si souvent, constamment menacés par les frappes et les bombardements.

Une façon pour l’agence onusienne de rappeler que les ordres d’évacuation sont presque quotidiens. Or « les abris sont surpeuplés et les gens doivent retourner dans les zones détruites avec de grands risques causés par les munitions non explosées ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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