« Nos actions, ou nos inactions, ont ouvert la boîte de Pandore des temps modernes », a déclaré le chef de l’ONU à l’entame de son discours.
Quatre maux en sont selon lui sortis : les « conflits incontrôlables », les « inégalités rampantes », la crise climatique « qui fait rage » et la technologie « hors de contrôle ».
M. Guterres s’est toutefois montré confiant quant à la capacité de la communauté internationale à relever ces défis. « Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue », a-t-il déclaré. « Nous devons juste faire tourner la roue ».
Résolution des conflits
S’agissant des conflits, M. Guterres a mis l’accent sur les développements positifs récents concernant quelques-unes des crises les plus déstabilisantes à l’échelle de la planète.
À Gaza, où il n’a eu de cesse d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, le Secrétaire général a indiqué que les négociateurs « sont dans la phase finale d’un cessez-le-feu et d’un accord de libération des otages ».
Dans le même temps, a-t-il poursuivi, le cessez-le-feu au Liban tient bon et le pays a enfin été en mesure d’élire un président après plus de deux ans d’impasse. Il a ainsi annoncé qu’il se rendrait dans la soirée au Liban, en gage de solidarité avec le peuple libanais et les forces de maintien de la paix onusiennes.
« Une fenêtre s’est ouverte pour une nouvelle ère de stabilité institutionnelle, avec un État pleinement capable de protéger ses citoyens et un système qui permettrait au formidable potentiel du peuple libanais de s’épanouir », a salué M. Guterres.
S’agissant de la Syrie, après des années de carnage, il a salué l’opportunité offerte au pays de se doter d’un modèle « inclusif, libre et pacifique », au profit de l’ensemble des confessions, traditions et communautés du pays.
En dépit des ses développements positifs, le Secrétaire général a reconnu qu’« un monde de douleur » s’est fait jour, notamment au-delà du Moyen-Orient. Il a notamment cité le conflit en Ukraine, qui rentre dans sa quatrième année, et la crise soudanaise, où les parties belligérantes ont provoqué des effusions de sang généralisées, la plus grande crise de déplacement de population au monde et une famine.
Le Secrétaire général a également évoqué la situation au Sahel, où l’ONU travaille avec ses partenaires pour relancer la coopération régionale et faire face à l’extrémisme violent et au terrorisme.
En Haïti, où les bandes criminelles armées continuent de sévir, M. Guterres a appelé à veiller à ce que la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) reçoive un financement durable et prévisible. Un même soutien doit également être octroyé à la Mission d’appui et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM).
Du Myanmar à la République démocratique du Congo, en passant par le Yémen, le chef de l’ONU a appelé à donner la priorité à la prévention des conflits, la médiation, la résolution des conflits et la consolidation de la paix.
Lutte contre les inégalités
« Cette boîte de Pandore moderne propage également les inégalités », a poursuivi le Secrétaire général, signe indéniable que « quelque chose est profondément rompu » dans nos systèmes sociaux, économiques, politiques et financiers.
Selon lui, il est toutefois possible de venir à bout de ces inégalités, en menant des politiques qui favorisent l’équité, « au lieu de nous accrocher aux vieilles recettes qui ont tant échoué ».
Pour y parvenir, M. Guterres a appelé à accélérer les efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable. À cinq ans de 2030, moins d’un cinquième de ces Objectifs sont en bonne voie, a-t-il déploré, une situation selon lui aggravée par un déficit de financement annuel de 4.000 milliards de dollars.
Le Pacte pour l’Avenir apporte un soutien clair à un Plan de relance des Objectifs de développement durable pour aider à combler l’écart de financement, a indiqué M. Guterres, appelant les donateurs à respecter leurs engagements en matière d’aide publique au développement, et le secteur privé à investir dans le développement durable.
« Cette année, nous disposons d’opportunités rares pour réaliser des avancées majeures sur les Objectifs de développement durable », a-t-il salué. Au nombre d’entre elles, il a notamment cité la Conférence sur le financement du développement, le Sommet mondial pour le développement social, le Sommet G20 sous la Présidence de l’Afrique du Sud, la COP 30 au Brésil, la Conférence de l’ONU sur l’océan et Beijing plus 30.
La crise climatique
Il suffit de regarder les collines de Los Angeles pour prendre la mesure de la crise climatique en cours, cet autre mal sorti de la boîte de Pandore, a par ailleurs déclaré le chef de l’ONU. L.A. est ainsi « passée du stade des films catastrophes au théâtre de catastrophes ».
Avant l’Accord de Paris, M. Guterres a rappelé que le monde était sur la voie d’une augmentation des températures de plus de quatre degrés d’ici la fin du siècle. Il a toutefois reconnu que chaque année depuis la signature de l’Accord, a été parmi les plus chaudes de l’histoire – « et l’année dernière a été la première à dépasser 1,5 degré », a-t-il ajouté.
« Nous devons accélérer nos efforts collectifs et atteindre les objectifs de l’accord de Paris », a appelé le Secrétaire général. Les émissions mondiales doivent atteindre un pic cette année et diminuer rapidement par la suite si nous voulons limiter l’augmentation de la température mondiale à long terme à 1,5 degré.
Ensemble, les États Membres doivent réduire leurs émissions de 60% d’ici 2035, par rapport aux niveaux de 2019, avec des objectifs clairs de réduction de la production et de la consommation de combustibles fossiles.
Technologie « hors de contrôle »
Le chef de l’ONU a par ailleurs appelé à veiller à ce que la révolution technologique profite à l’humanité tout entière, et pas seulement à quelques privilégiés.
Le Pacte numérique mondial fournit selon lui une feuille de route pour y parvenir. En ce sens, les Nations Unies doivent agir, rapidement et de manière décisive, afin que tout le monde ait un accès égal aux dernières connaissances et idées en matière d’intelligence artificielle (IA).
Nous devons aussi favoriser une gouvernance de l’IA qui protège les droits de l’homme tout en favorisant l’innovation et aider les pays en développement à tirer parti de l’IA pour le développement durable.
Enfin, le M. Guterres a exhorté la communauté internationale à veiller à ce que l’intelligence artificielle fasse « progresser l’humanité, l’égalité et la dignité ».
Ne perdrons jamais de vue l’espoir
En conclusion, le Secrétaire général a appelé à ne pas oublier « la chose restée à l’intérieur de la boîte » de Pandore.
« Nous ne perdrons jamais de vue l’espoir », a-t-il insisté. « Nous nous efforcerons de lever le voile sur cet espoir par l’action ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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