Bintou Keita, qui était l’invitée du point de presse quotidien de l’ONU à New York, a indiqué que plus de 1.400 individus « à haut risque », y compris des femmes et des enfants, s’étaient abrités dans les bases de la MONUSCO dans l’est de la RDC, suite à la chute de Goma, le 28 janvier dernier. 

« Malgré de fortes pressions exercées par le M23 pour que ces individus lui soient remis, la MONUSCO reste déterminée à assurer leur sécurité », a déclaré Mme Keita, qui s’exprimait par visioconférence depuis Kinshasa, la capitale congolaise.

À l’heure actuelle, la mission continue de répondre à des demandes de protection de la part de défenseurs des droits de l’homme, notamment des femmes, qui subissent des menaces ou risquent d’être victimes d’attaques.

La cheffe de la MONUSCO a réaffirmé que la mission entendait s’acquitter de son devoir de protection des individus non armés cherchant refuge à l’intérieur de ses bases, conformément au droit international humanitaire.

Une situation intenable

Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU et cheffe de la MONUSCO en visite en RDC.

« La situation actuelle est cependant intenable en raison du nombre considérable de personnes sous notre protection », a toutefois reconnu la haute responsable. 

Elle a notamment mentionné les conditions de vie difficiles dans les bases de la MONUSCO et les ressources limitées dont dispose la mission.

Mme Keita a par conséquent appelé à trouver de toute urgence une solution « sûre, digne et soutenue par la communauté internationale » pour transférer les personnes actuellement dans les base de la MONUSCO vers un lieu sécurisé, « dans le plein respect de leurs droits et de leur libre arbitre ».

Entraves à la circulation de la mission 

Mme Keita a par ailleurs indiqué que l’occupation de certaines parties du Nord-Kivu par le M23, avec le soutien des forces de défense rwandaises, limitait fortement la capacité de la MONUSCO à s’acquitter de son mandat dans la province.

Elle a fait état de restrictions à la liberté de mouvement de la mission, notamment des barrages routiers et des exigences de notification préalable 28 heures à l’avance, qui empêchent les soldats de la paix de mener des opérations de sauvetage.

Désinformation

A ces défis opérationnels, s’ajoutent selon Mme Keita des « campagnes de  désinformation et de haine » à l’encontre de la mission, qui « déforment délibérément son rôle et ses actions » et mettent en danger la vie des Casques bleus.

Pour dissiper tout malentendu, la cheffe de la MONUSCO a rappelé que le mandat de la mission est de protéger les civils dans les deux provinces de l’est de la RDC que sont l’Ituri et le Nord-Kivu, où les Casques bleus veillent sur des centaines de milliers de personnes déplacées.

Selon Mme Keita, la visite, cette semaine, du nouveau commandant brésilien de la MONUSCO, le général Ulisses de Mesquita Gomes, à Beni, dans le Nord-Kivu, et à Bunia, en Ituri, témoigne de la détermination de la mission à assurer un rôle de leadership dans ces régions instables.

Dans un message vidéo exclusif filmé pour ONU Info à Beni, le commandant de la MONUSCO a indiqué que sa visite visait à « renforcer le moral des troupes » et « assurer une coordination efficace » de la mission pour garantir la protection des civils. 

Le nouveau commandant brésilien de la MONUSCO, le général Ulisses de Mesquita Gomes, arrive à Beni, dans le Nord-Kivu.

Des attaques repoussées en Ituri

A l’appui du rôle essentiel de la MONUSCO dans la région, Mme Keita a rappelé que la mission s’était rapidement mobilisée en Ituri, ces dernières semaines, afin de déjouer des attaques de miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).

Ces derniers ont mené plusieurs incursions nocturnes près du site pour personnes déplacées de Djaiba, dans le territoire de Djugu, à environ 90 kilomètres au nord de Bunia, la capitale de la province. 

Pour éviter une escalade des violences intercommunautaires, la MONUSCO a établi, le mardi 11 février, deux bases opérationnelles mobiles temporaires, dont l’une située à quelques mètres du camp de déplacés de Lodha et l’autre dans le village voisin d’Aar.

Au Nord-Kivu, Mme Keita a souligné que la MONUSCO assurait la protection de plus de 200 civils vulnérables à Eringeti, près de la frontière avec l’Ituri.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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