« La récente recrudescence de violence a conduit à des attaques aveugles contre les populations civiles, à des massacres et à des violences sexuelles liées au conflit, en violation du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire », ont déclaré les experts dans un communiqué conjoint.
Une survivante de violences sexuelles dans l’est de la République démocratique du Congo.
30 % des personnes traitées pour viol sont des enfants
Les rapports des établissements de santé indiquent une augmentation des cas de viol, les enfants représentant 30 % des personnes traitées.
Les agences humanitaires ont identifié plus de 1.100 enfants non accompagnés et séparés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, tandis que les attaques contre les hôpitaux, les installations humanitaires et les infrastructures civiles ont aggravé la crise.
Des écoles ont également été attaquées, occupées par des groupes armés ou utilisées comme abris pour les populations déplacées.
« Alors que les offensives s’intensifient, plus de 700.000 personnes, dont 41 % sont des enfants en âge scolaire, ont été déplacées et le nombre de victimes, y compris parmi les enfants, augmente à un rythme alarmant. La majorité des cas ne sont pas signalés, et cela ne représente peut-être que la partie émergée de l’iceberg », ont averti les experts.
Des enfants jouent au football dans une classe vide de l’école primaire Bulengo, soutenue par l’UNICEF, à Bulengo, près de Goma, Nord-Kivu, RDC, le 10 février 2025.
Prévenir, vérifier, démobiliser et assister
Le recrutement et l’utilisation d’enfants dans un conflit armé demeurent une préoccupation urgente et une grave violation des droits des enfants en RDC et s’intensifient à mesure que le conflit s’aggrave, exposant les enfants à des conditions dévastatrices, notamment des blessures, des enlèvements, des décès et des violences sexuelles.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par les signalements d’enfants disparus, enlevés ou victimes de traite et recrutés pour être utilisés au combat par toutes les parties au conflit », ont dit les experts. « Des mesures adaptées aux enfants doivent être immédiatement mises en œuvre pour les protéger de ces violations ».
Selon eux, ces mesures « incluent le renforcement des systèmes d’alerte précoce et de prévention des risques pour la protection de l’enfance, le développement de méthodes rigoureuses de vérification de l’âge afin de prévenir le recrutement des enfants, ainsi que l’autorisation d’accès aux sites militaires pour les agences de protection de l’enfance afin de vérifier qu’aucun enfant n’y est recruté illégalement ».
Les experts ont également souligné la nécessité de démobiliser les enfants recrutés et leur fournir toute l’assistance nécessaire à leur rétablissement physique et psychologique ainsi que leur réintégration en toute sécurité.
« Nous appelons toutes les parties au conflit, y compris celles directement engagées dans les hostilités et personnes occupant des postes de commandement dans des groupes armés, à mettre un terme à ces atrocités et à respecter leurs obligations juridiques en matière de protection des civils, en particulier des enfants », ont-ils dit, soulignant qu’ils sont en contact avec les autorités de la RDC à ce sujet.
* Les experts : Siobhán Mullally, Rapporteure spéciale sur la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants; Mama Fatima Singhateh, Rapporteure spéciale sur la vente, l’exploitation et les abus sexuels d’enfants; Tomoya Obokata, Rapporteur special sur les formes contemporaines d’esclavage, y compris leurs causes et leurs conséquences.
NOTE :
Les Rapporteurs spéciaux, les experts indépendants et les groupes de travail font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, le plus grand groupe d’experts indépendants du système des droits de l’homme des Nations unies, est le nom général des mécanismes indépendants d’enquête et de suivi du Conseil qui traitent soit de situations nationales spécifiques, soit de questions thématiques dans toutes les parties du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel des Nations unies et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et travaillent à titre individuel.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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