C’est ce qu’a annoncé, lundi, le Programme alimentaire mondial (PAM) dans une série de posts sur les réseaux sociaux.
Au total, plus de 200.000 personnes recevront près de 3.000 tonnes de nourriture à Sake, Shasha et Bweremana, trois localités du Nord-Kivu tombées sous le contrôle du M23.
L’offensive lancée par le groupe armé en début d’année, avec le soutien du Rwanda, a culminé fin janvier avec la prise de Goma, la principale ville de cette province riche en ressources minières. Depuis, les combats contre l’armée régulière du gouvernement de Kinshasa se sont propagés dans la province voisine du Sud-Kivu.
Les déplacés rentrent chez eux
Près de 300.000 personnes ayant fui les combats dans les environs de Sake avaient trouvé refuge dans des sites pour personnes déplacées à la périphérie de Goma.
Depuis la chute de la métropole, le PAM a indiqué que nombreux d’entre eux avaient pris le chemin du retour.
« Les familles sont toujours en mouvement – retournant dans leurs villages – incertaines de ce qu’elles vont trouver », a indiqué l’agence sur le réseau social X.
L’annonce de la reprise des livraisons de nourriture dans certaines zones du Nord-Kivu fait suite à la visite dans la province du chef des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, en fin de semaine dernière.
Jean-Pierre Lacroix à Beni
M. Lacroix s’est notamment rendu à Beni, qui remplace provisoirement Goma en tant que capitale du Nord-Kivu, où il est allé durant le weekend à la rencontre du gouverneur de la province, le général Évariste Somo Kakule.
« Il y a une forte convergence de tous les membres de la communauté internationale pour soutenir les principes d’un règlement de la situation à l’Est du Congo », a déclaré M. Lacroix à cette occasion.
De son côté, le gouverneur s’est dit rassuré par la présence du chef du maintien de la paix au Nord-Kivu, l’une des deux provinces de l’est du pays, avec l’Ituri, dans lesquelles sont déployés les Casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO).
Le chef des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix (au centre), arrive à Beni, dans l’est de la RDC.
« Nous avons tous suivi que la résolution a été votée à New York », a salué le gouverneur, en référence à l’adoption, le 21 février, par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolutionnappelant les rebelles du M23 à cesser leur offensive et demandant aux forces rwandaises de se retirer du pays.
Lundi, M. Lacroix a rendu visite au Centre de services régional des Nations Unies à Entebbe, en Ouganda, qui fournit un appui logistique et technique à plusieurs missions de paix onusiennes dans la région, notamment la MONUSCO, dont une partie du personnel a été évacué sur place.
Livraisons d’eau potable à Goma
Par ailleurs, l’Unicef a annoncé lundi fournir chaque jour de l’eau potable et des services d’assainissement à 700.000 personnes, dont 364.000 enfants, à Goma, où l’approvisionnement en eau avait été interrompu pendant les combats, obligeant les habitants à puiser directement dans les eaux non traitées du lac Kivu, malgré les risques de maladies.
« Avec les épidémies de choléra et de mpox qui se poursuivent dans l’est de la RDC, les enfants et les familles ont plus que jamais besoin d’eau potable pour se protéger et prévenir une crise sanitaire plus grave », a déclaré Jean François Basse, le représentant par intérim de l’Unicef en RDC, dans un communiqué de presse.
« Partout dans le monde, les enfants victimes de conflits prolongés ont trois fois plus de risques de mourir de maladies liées à l’eau que de violences », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, le rétablissement des services essentiels pour les deux millions d’habitants de Goma, dont un tiers ont été récemment déplacés, est pour l’Unicef une priorité.
Malgré la détérioration de la situation sécuritaire, l’agence a réagi immédiatement en acheminant de l’eau par camion vers trois établissements de santé, dont l’hôpital général de référence de Virunga, qui a soigné environ 3.000 blessés.
Des kits médicaux pour soigner 50.000 personnes ont également été distribués aux centres de santé débordés de patients.
Signes d’une recrudescence du choléra
De nombreuses personnes continuent cependant de s’approvisionner en eau dans le lac Kivu.
Pour leur venir en aide, l’Unicef et ses partenaires ont mis en place plus de 50 sites de chlore le long de la côte pour traiter l’eau du lac, approvisionnant 56.000 personnes par jour afin de limiter l’expansion de l’épidémie de choléra.
« Nous constatons déjà des signes inquiétants d’une augmentation des cas de choléra, étroitement liés à l’augmentation des déplacements et à la dépendance des personnes à l’eau insalubre », a toutefois noté M. Basse.
« Bien que la collecte de données soit difficile dans ces circonstances, à l’approche de la principale saison des pluies, nous sommes extrêmement inquiets d’une explosion des cas », a-t-il ajouté.
Au cours des 10 dernières années, le choléra a tué plus de 5.500 personnes en RDC, où seulement 43 % de la population est directement approvisionnée en eau et seulement 15 % a accès à des services d’assainissement de base.
À Goma, le conflit a aggravé une situation déjà désastreuse, alors qu’environ 700.000 personnes avaient déjà été déplacées dans des camps autour de la ville, sans accès suffisant à l’eau et à l’assainissement.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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