« Ces avancées constituent une grave violation du cessez-le-feu, aggravent la grave crise humanitaire et de déplacement dans l’est de la RDC et compromettent les efforts visant à parvenir à une solution pacifique et politique durable au conflit », a déploré dimanche le Conseil dans une déclaration présidentielle, après s’être réuni d’urgence sur la situation en RDC.
Le Conseil a constaté la percée récente du Mouvement du 23 mars, dit M23, dans la province du Nord-Kivu, à l’est du pays, où les rebelles ont pris le contrôle des localités de Masisi, le 4 janvier 2025, et de Sake, le 23 janvier 2025.
Les membres du Conseil ont également exprimé leur inquiétude face à la menace imminente qui pèse désormais sur Goma, le chef-lieu de la province, mettant ainsi en danger des centaines de milliers de civils.
Intensification des combats à Goma
Les combats entre les forces armées du gouvernement de Kinshasa et les rebelles s’intensifient dans la périphérie de la ville.
Lors de la réunion d’urgence du Conseil, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a notamment indiqué que le M23, soutenu par l’armée rwandaise, a fait irruption durant le weekend dans un quartier de la banlieue nord de Goma, provoquant des déplacement massifs de population.
La situation est également instable dans l’enceinte même de Goma.
Selon Radio Okapi, la radio des Nations unies dans le pays, des explosions d’armes lourdes ont retenti dans la nuit de dimanche à lundi dans plusieurs quartiers de la ville, y compris à proximité de l’aéroport international, qui resterait cependant sous le contrôle des Casques bleus de la la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et des forces de la Communauté de développement d’Afrique australe (SAMIDRC).
Appel à la cessation des hostilités
Les membres du Conseil ont exigé la cessation immédiate de l’offensive en cours et des avancées vers Goma.
Ils ont en outre appelé le M23 à inverser sans délai son expansion territoriale.
Hommage à la MONUSCO
Le Conseil de sécurité a réitéré son soutien « sans réserve » à la MONUSCO, qui accomplit selon lui un travail essentiel en RDC, conformément à son mandat, y compris près de Goma.
Les 15 membres ont rendu hommage à tous les soldats de la paix qui risquent leur vie et ont exprimé leurs condoléances aux familles des soldats de la paix tués la semaine dernière, ainsi qu’à l’Afrique du Sud, au Malawi, à l’Uruguay et à l’ensemble des Nations Unies.
Le Conseil a souhaité un prompt rétablissement aux soldats de la paix blessés et a réaffirmé que les attaques contre les soldats de la paix sont susceptibles de constituer des crimes de guerre.
Le Conseil a souligné que la participation aux attaques contre les soldats de la paix de la MONUSCO constituait un motif de sanctions.
Retrait des forces étrangères
Les membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs condamné le « mépris flagrant » de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, notamment la présence non autorisée de forces extérieures dans l’est du pays.
Ils ont exigé que ces forces se retirent immédiatement et que le M23 mette fin à la mise en place d’administrations parallèles sur le territoire de la RDC.
Ils ont exhorté toutes les parties à respecter scrupuleusement le cessez-le-feu et ont réitéré leur condamnation de l’exploitation illicite systématique des ressources naturelles dans l’est de la RDC, notant que ces actions alimentent le conflit.
Raviver le processus de Luanda
Le Conseil a exhorté le Rwanda et la RDC à reprendre les pourparlers diplomatiques pour parvenir à une résolution durable et pacifique du conflit.
Les 15 membres ont notamment enjoint aux deux pays d’aborder les questions relatives à la présence des Forces de défense rwandaises dans l’est de la RDC et au soutien de la RDC aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Le Conseil a exhorté les deux parties au conflit à mettre rapidement en œuvre leurs engagements pris dans le cadre du processus de Luanda et à coopérer avec l’Angola afin d’accélérer la mise en œuvre du plan harmonisé de neutralisation des FDLR et le désengagement des forces.
Le Conseil a réaffirmé son soutien « indéfectible » aux efforts de médiation en cours entre la RDC et le Rwanda dans le cadre du processus de
, sous l’égide du président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, désigné par l’Union africaine comme médiateur.
Les membres du Conseil ont également appelé à raviver le processus de Nairobi, sous la conduite de l’ancien Président Uhuru Kenyatta, afin de régler le problème persistant des groupes armés, notamment le M23, opérant en RDC, et d’identifier les voies de paix et de stabilité dans la région.
Condamnation des brouillage du GPS
Les membres du Conseil se sont dit profondément alarmés par les cas persistants de brouillage et de falsification du GPS à l’appui des opérations du M23 au Nord-Kivu, qui représentent un risque imminent pour la sécurité de l’aviation civile et ont un impact négatif sur l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations dans le besoin.
Ils ont appelé à mettre fin à ces brouillages et au déploiement de missiles sol-air, qui menacent la sécurité des soldats de la paix de l’ONU et entravent la mise en œuvre de leur mandat de protection des civils.
Les membres du Conseil ont en outre condamné les violations persistantes du droit international humanitaire et les atteintes aux droits de l’homme dans l’est de la RDC, notamment les violences sexuelles et de genre, le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et les exécutions sommaires par des groupes armés.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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