Parmi les 11 millions de personnes à assister figurent 7,8 millions de déplacés internes, l’un des niveaux les plus élevés au monde. Plus de 21 millions de Congolais sont affectés par des crises multiples, notamment des conflits armés, des catastrophes naturelles et différentes épidémies.

Le lancement du Plan de réponse intervient dans un contexte particulier de polycrise multidimensionnelle d’une « ampleur inédite » qui combine trois éléments déstabilisateurs majeurs, à savoir la spirale de violence qui s’étend de l’Ituri au Tanganyika et la présence du M23 en autorité de facto dans des zones clés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les besoins humanitaires sont très importants. 

L’ONU rappelle qu’il s’agit aussi d’une « crise majeure du financement » de la réponse humanitaire.

« Tous les signaux d’alerte sont au rouge »

« Tous les signaux d’alerte sont au rouge. Mais même face à ces défis énormes, l’action humanitaire démontre chaque jour son efficacité pour sauver des vies », a affirmé le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC.

« Notre seule mission est de porter assistance aux populations les plus vulnérables, où qu’elles se trouvent », a précisé Bruno Lemarquis.

Le plan prévoit de prendre en charge 1,5 million d’enfants souffrant de malnutrition aiguë, de garantir l’accès à l’eau potable pour cinq millions de personnes, et de lutter contre des épidémies telles que le choléra, la rougeole et la Mpox. 

Parallèlement, il soutiendra le retour des déplacés, la relance des moyens de subsistance, et la préparation aux chocs climatiques.

Cependant, la forte baisse des contributions met en péril l’aide humanitaire. En 2024, grâce à un financement record de 1,3 milliard de dollars, 7,1 millions de personnes ont pu bénéficier d’une aide. En 2024, la contribution des États-Unis d’Amérique, l’un des principaux bailleurs de l’aide humanitaire, a couvert 70 % du financement du plan de réponse humanitaire en RDC.

« Nous sommes à un moment charnière. Sans une mobilisation internationale accrue, les besoins humanitaires exploseront, la stabilité régionale sera davantage menacée, et notre capacité d’intervention sera gravement compromise », a fait valoir M. Lemarquis.

Inquiétudes à Uvira, au Sud-Kivu

Sur le terrain, les agences humanitaires se disent alarmées par l’escalade de la violence et de l’insécurité ces derniers jours dans la ville d’Uvira, à une centaine de kilomètres au sud de Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu. 

« Les affrontements et la montée de la violence à Uvira mettent les communautés locales et les travailleurs humanitaires en danger extrême, nos partenaires humanitaires signalant de nombreux incidents de pillage et de violence sexuelle », ont ils fait valoir.

Ailleurs dans le Sud-Kivu, les évaluations humanitaires des dix derniers jours indiquent que plus de 10.000 personnes déplacées sont revenues de l’île d’Idjwi, dans le lac Kivu – en raison des conditions désastreuses qui y règnent – et ont regagné des villages dans les régions de Minova et de Kalehe.

Plus de 100.000 personnes s’étaient réfugiées sur l’île depuis la fin du mois de janvier.

Des personnes seraient également retournées dans certaines parties du Nord-Kivu, où une évaluation récente a révélé que 80.000 personnes étaient retournées dans des villages du territoire de Masisi, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Goma. Les infrastructures de ces villages ont été en grande partie détruites par les récents combats et les rapatriés ont un besoin urgent d’aide humanitaire.  

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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