Plus de 90 orateurs doivent prendre la parole durant cette session qui doit se prolonger jusqu’à mercredi.
A l’ouverture de la session, mardi, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Philémon Yang, a déclaré qu’il incombe à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité de mettre fin à la présence illégale d’Israël dans le territoire palestinien occupé.
L’État de droit et la justice doivent être respectés, a-t-il dit, avant de laisser la parole à l’Observateur permanent de l’État de Palestine, Riyad Mansour, pour présenter son projet de résolution. Les Etats membres doivent voter, mercredi matin, sur ce texte, lors de la poursuite de la session.
« Les Palestiniens veulent vivre, pas survivre », selon l’Ambassadeur de Palestine
« La Palestine est une partie importante de l’histoire universelle et le peuple palestinien fait partie intégrante de l’humanité. Ni notre pays, ni notre peuple ne disparaîtront », a déclaré M. Mansour, en présentant le projet de résolution qui a été coparrainé par plus d’une vingtaine de pays.
« Les Palestiniens veulent vivre, pas survivre – ils veulent être en sécurité chez eux, ils veulent que leurs enfants aillent à l’école sans crainte. Ils veulent être libres dans la réalité comme ils le sont dans l’esprit », a-t-il ajouté.
L’Ambassadeur palestinien a noté que cette session était la première depuis que l’Assemblée générale a accordé de nouveaux droits et privilèges supplémentaires à l’État de Palestine.
Israël dénonce du « terrorisme diplomatique »
De son côté, l’Ambassadeur israélien Danny Danon a déclaré que malgré la terreur sans précédent déchaînée contre Israël par le Hamas le 7 octobre 2023, l’Assemblée générale reste silencieuse. Elle continue d’adopter des « résolutions unilatérales contre Israël ».
« Le sang juif n’est pas bon marché », a-t-il dit. « Nous ne resterons plus jamais les bras croisés lorsque notre peuple est massacré ».
Il a affirmé que le projet de résolution ignorait la vérité et ne faisait aucune mention du Hamas, notamment des attentats terroristes du 7 octobre, ajoutant que le processus de présentation de ce projet avait été politisé.
« Cette résolution est du terrorisme diplomatique », a-t-il dit, notant que plus de 150 résolutions ont été adoptées à l’ONU contre Israël.
Résumé complet de la première journée de la session extraordinaire de l’Assemblée générale
Cisjordanie : la violence des colons israéliens
Des agences des Nations Unies ont exprimé, mardi, leurs vives inquiétudes après l’attaque lundi, d’une école au nord-ouest de Jéricho, par des colons israéliens.
Selon le Groupe sectoriel de l’ONU sur l’éducation dirigé par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Consortium sur la protection en Cisjordanie (WBPC), ces heurts à l’école primaire Arab al-Kaabneh à Al-Mu’arrajat marquent le franchissement « d’une nouvelle ligne rouge » dans l’escalade de la violence agressive des colons israéliens.
Il demande donc à la communauté internationale de veiller à ce que les Palestiniens, y compris les écoliers et leurs enseignants, soient protégés de la violence des colons israéliens. Il s’agit notamment de veiller à ce que les Israéliens qui se livrent à de telles violences, comme ceux qui sont clairement identifiables sur les images vidéo, soient immédiatement amenés à rendre des comptes.
Selon les agences onusiennes, des colons israéliens armés de gourdins sont entrés dans la matinée du lundi dans cette école, qui emploie 30 enseignants pour une centaine d’élèves. Des images de l’attaque montrent un groupe de colons masculins marchant sur l’école, et l’on peut entendre les cris des enfants et des enseignants pendant l’attaque.
Protéger les enfants palestiniens
Ils y ont agressé les enseignants et les élèves, et ont ligoté le directeur de l’école. Selon les premiers rapports, trois enseignantes et quelques élèves ont été blessés, ainsi qu’un activiste britannique.
Lorsque les forces de sécurité israéliennes sont arrivées, elles auraient arrêté le directeur de l’école. La police israélienne a également confisqué l’enregistreur vidéo numérique de l’école, dans le but, selon la police, d’examiner l’incident. Les images vidéo montrent l’identité de la plupart des assaillants.
Pour le Groupe sectoriel de l’éducation, la communauté internationale doit insister non seulement en paroles, mais aussi en politique, sur la protection des droits de l’enfant. En outre, la communauté internationale devrait exiger du gouvernement israélien qu’il prenne des mesures immédiates pour veiller à ce que les écoles ne soient jamais la cible d’opérations militaires ou d’hostilités.
Une façon de rappeler que le niveau de pression diplomatique doit refléter la situation urgente et critique dans laquelle se trouvent les enfants palestiniens. Ces derniers sont confrontés à des « risques de protection très élevés et à des menaces pour leur éducation ».
Des mesures immédiates pour les abris de Gaza, avec la saison des pluies
Dans la bande de Gaza, alors que les conditions sanitaires se détériorent rapidement, la saison des pluies qui s’annonce, ainsi que les conditions d’hébergement déjà déplorables, nécessitent des interventions immédiates et intensives.
« Compte tenu de l’ampleur des destructions subies par les zones urbaines, les routes et les infrastructures essentielles cette année, on peut s’attendre à ce que les inondations soient imprévisibles et désastreuses pour les personnes à la recherche d’un abri », a averti le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
La plupart des personnes déplacées s’abritent dans de petits abris de fortune surpeuplés sur des sites où elles se sont installées elles-mêmes, dont le toit est généralement constitué de bâches en plastique détériorées, tandis que les autres vivent dans des tentes, dont beaucoup sont surpeuplées. D’autres s’abritent dans des bâtiments endommagés ou inachevés qui ne sont pas sûrs.
A ce rythme de l’entrée de l’aide, il faut 2 ans pour combler le déficit
Le groupe sectoriel abris a indiqué que 1,13 million de personnes ont besoin de kits d’étanchéité pour les abris de fortune ou les tentes et que 1,34 million de personnes ont besoin de kits de literie.
Malgré les efforts déployés pour acheminer du matériel d’abri à Gaza, 760.000 personnes ne recevront pas d’aide dans le sud, où la grande majorité des personnes déplacées s’abritent actuellement.
Avec une moyenne de seulement deux camions d’articles liés aux abris par semaine entrant dans le sud de Gaza en août, le groupe sectoriel abris estime que les partenaires auraient besoin de deux ans pour fournir l’équivalent de l’aide à l’hiver la plus basique nécessaire aujourd’hui.
Au moins 25 camions doivent être livrés chaque semaine dans le sud de Gaza pour que les personnes puissent bénéficier d’une aide avant l’arrivée de pluies plus importantes et de températures plus basses en novembre.
L’ONU a pu accéder au nord pour la 1ère fois en 4 semaines
Par ailleurs, les hostilités en cours, les difficultés d’accès et les infrastructures endommagées, ainsi que la détérioration de la situation en matière de sécurité, notamment les pillages et les fréquents ordres d’évacuation émis par Israël, entravent l’acheminement de l’aide vitale dans la bande de Gaza.
Au cours des deux premières semaines de septembre, sur les 94 missions humanitaires prévues et coordonnées avec les autorités israéliennes pour le nord de Gaza, seules 37 ont été facilitées. Cela représente près de 40%. Dans le sud de Gaza, seulement 50% des 243 mouvements humanitaires coordonnés ont été facilités.
Une équipe dirigée par l’OCHA a pu ce mardi atteindre le nord de Gaza pour la première fois depuis quatre semaines. Cependant, elle n’a pu atteindre le nord qu’après avoir été forcée d’attendre plus de cinq heures devant et au poste de contrôle israélien sur la route côtière.
L’OCHA prévient que l’accès au nord reste extrêmement limité pour les travailleurs humanitaires de l’ONU et d’autres organisations. Au cours de la première quinzaine de ce mois, sur près de 50 missions dirigées par sept différentes agences de l’ONU – toutes entièrement coordonnées avec les autorités israéliennes – seul un quart a pu traverser le nord en passant par les postes de contrôle israéliens le long de Wadi Gaza.
Même lorsque ces missions ont pu traverser, elles ont souvent rencontré des obstacles en cours de route. Certains convois ont été arrêtés sous la menace d’une arme, ont été la cible de tirs ou ont été forcés d’attendre des heures au milieu d’une zone de combat.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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