« Nous sommes à quelques jours du Sommet de l’avenir et de l’ouverture du débat général (de l’Assemblée générale des Nations Unies). Les discussions sur les résultats du Sommet sont dans leur dernière ligne droite. Je n’entrerai pas dans les détails, mais j’ai un message primordial à transmettre aujourd’hui : un appel aux États membres pour un esprit de compromis. Montrer au monde ce dont nous sommes capables, lorsque nous travaillons ensemble », a dit le chef de l’ONU lors d’une conférence de presse.
Divisions géopolitiques et conflits
Il a rappelé que le Sommet de l’avenir est né du fait que « les défis internationaux évoluent plus vite que notre capacité à les résoudre », citant les divisions géopolitiques et les conflits en Ukraine, à Gaza, au Soudan et ailleurs, le changement climatique, les inégalités et la dette, le « développement incontrôlable de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle ».
Selon le Secrétaire général, « nos institutions ne peuvent tout simplement pas suivre le rythme », alors que « les crises interagissent et se nourrissent les unes des autres », les technologies numériques diffusant par exemple « une désinformation climatique qui renforce la méfiance et alimente la polarisation ».
Nés à une époque révolue, les institutions et cadres mondiaux sont aujourd’hui « totalement inadaptés » pour faire face à ces défis complexes, voire existentiels, a-t-il estimé.
« Les défis du XXIe siècle nécessitent des mécanismes de résolution de problèmes plus efficaces, en réseau et inclusifs », a-t-il ajouté. « Les graves déséquilibres de pouvoir au sein des institutions mondiales doivent être ajustés et mis à jour, et nos institutions doivent s’appuyer sur l’expertise et la représentation de toute l’humanité ».
Le changement peut commencer aujourd’hui
Selon M. Guterres, le changement ne se fera pas du jour au lendemain, mais « il peut commencer dès aujourd’hui ».
« Et lorsque nous examinons le travail déjà effectué en préparation du Sommet de l’avenir, nous voyons des avancées potentielles sur plusieurs fronts importants », a-t-il ajouté.
Il a mentionné « le texte le plus fort sur la réforme du Conseil de sécurité depuis une génération – et l’étape la plus concrète vers l’élargissement du Conseil depuis 1963 » ; le premier ensemble de mesures de gouvernance pour les nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle, dans toutes leurs applications ; une « avancée majeure dans la réforme de l’architecture financière internationale, avec le texte le plus significatif à ce jour renforçant le rôle des pays en développement » ; un « changement radical dans le financement des Objectifs de développement durable (ODD) » et un « engagement à faire progresser notre plan de relance des ODD, en multipliant les ressources disponibles pour les pays en développement ».
Le Secrétaire général a souhaité que les États membres fassent tout leur possible pour que le Pacte pour l’avenir, le Pacte numérique mondial et la Déclaration sur les générations futures « franchissent la ligne d’arrivée ». Il les a appelés à saisir l’opportunité offerte par le Sommet de l’avenir.
Plus de 130 chefs d’État et de gouvernement sont attendus au Sommet de l’avenir, qui se tiendra du 22 au 23 septembre, juste avant le débat annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le Sommet sera précédé de deux « journées d’action » au cours desquelles des organisations non gouvernementales (ONG), des universitaires et des représentants du secteur privé débattront des principaux thèmes.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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