Nicholas Haysom a informé les membres du Conseil de l’évolution de la situation au Soudan du Sud, qui devait organiser ses premières élections générales le mois prochain.

Depuis son dernier exposé en août, la période de transition a été prolongée jusqu’en février 2027, repoussant le calendrier du vote à décembre 2026.

« C’était inévitable mais c’est une évolution regrettable étant donné la profonde frustration et la fatigue ressenties par le peuple sud-soudanais face à la paralysie politique apparente et à l’inaction de ses dirigeants pour mettre en œuvre l’accord de paix et assurer la transition démocratique tant attendue », a-t-il déclaré.

Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en 2011, mais deux ans plus tard, des combats ont éclaté entre les forces fidèles au Président Salva Kiir et à son rival, le Vice-président Riek Machar, qui ont fait des centaines de milliers de morts. L’accord de paix de 2018, connu sous le nom d’Accord revitalisé, a mis fin à la guerre.

En septembre, les parties ont annoncé que les élections seraient reportées à décembre 2026 et que la période de transition convenue dans le cadre de l’accord serait prolongée de deux ans jusqu’en février 2027.

Appel au compromis

Dans l’intervalle, M. Haysom, qui dirige également la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), a tenu des discussions intensives avec les dirigeants politiques, la société civile, les représentants religieux, les leaders de la jeunesse, les coalitions de femmes et les partenaires internationaux.

« Cela ne me laisse aucun doute sur le fait que, comme l’a déclaré le Secrétaire général, la seule voie à suivre est que les dirigeants du Soudan du Sud trouvent de toute urgence les compromis, les modes de mise en œuvre et prennent les mesures décisives nécessaires pour atteindre une masse critique des principaux objectifs fixés dans l’Accord de paix revitalisé », a-t-il dit.

Il a toutefois noté que depuis la dernière prolongation, la mise en œuvre de l’accord et d’une feuille de route pour 2022 « a encore une fois été reléguée au second plan tandis que les intérêts politiques se jouent au niveau national ».

En outre, le processus de dialogue mené par le Kenya pour amener les groupes d’opposition non signataires à rejoindre l’accord de paix semble également être au point mort, même s’il devrait reprendre.

Le temps presse

« La MINUSS a été claire. Le temps presse pour la quatrième prolongation du Soudan du Sud. Cela ne redémarre pas en février de l’année prochaine, lorsque la transition prolongée commencera, Cela commence maintenant. Sinon, nous pourrions nous retrouver dans la même situation en décembre 2026 », a-t-il averti. « Les parties à l’accord de paix, l’élite politique, les garants de l’accord de paix ou la communauté internationale ne peuvent pas continuer comme si de rien n’était. Nous devons saisir cette occasion pour faire de cette prolongation la dernière et apporter la paix et la démocratie que le peuple du Soudan du Sud mérite ».

La Mission de l’ONU a identifié six objectifs réalisables que les parties peuvent aborder immédiatement. Les questions couvertes comprennent le déploiement des Forces unifiées nécessaires (NUF), l’éducation civique, les travaux préparatoires à l’inscription des électeurs et l’élaboration d’un code de conduite entre les partis politiques, la société civile et les médias.

L’envoyé de l’ONU a récemment rencontré le Président Kiir pour discuter de la nécessité urgente de progrès, et il a également exhorté la communauté internationale à « se rallier autour de ces tâches immédiates ».

Il a déclaré que la MINUSS avance dans son assistance à la Commission électorale nationale tout en « menant des initiatives pour améliorer l’espace civique et politique ». Elle collabore également avec 200 organisations de la société civile à travers le pays pour créer des alliances de surveillance et stimuler l’éducation civique et la participation à l’observation des élections.

« Je dois souligner que nos efforts et l’élan actuel sont le produit du fort désir du peuple sud-soudanais de contribuer à son propre projet de construction nationale », a-t-il ajouté. « Après tout, ce ne sont pas des « élections de l’ONU » ou des « élections étrangères » – ce sont les premières élections souveraines du Soudan du Sud après l’indépendance ».

Violence, inondations et besoins humanitaires

Abordant d’autres questions, M. Haysom a fait état de la flambée de violence au niveau local qui émerge à la fin de la saison des pluies. Le nombre de victimes civiles lors d’incidents distincts dans trois États – le Haut-Nil, l’Équatoria central et le Warrap – est alarmant, a-t-il déclaré.

La violence et les inondations en cours continuent également de causer d’immenses dommages et de perturber les possibilités de relèvement et de solutions durables au Soudan du Sud, a-t-il ajouté. Bien que les partenaires humanitaires aient atteint près de quatre millions de personnes cette année, des obstacles persistent, notamment des ressources limitées, et le plan humanitaire de 1,8 milliard de dollars pour 2024 est financé à environ 57 %.

Pendant ce temps, le conflit au Soudan voisin continue d’exacerber ces défis.

Le Soudan du Sud a accueilli plus de 830.000 réfugiés et rapatriés depuis le début de la guerre en avril 2023, soit plus de 7 % de sa population. Cela survient dans un contexte de faim croissante et d’une épidémie de choléra qui a commencé à la frontière nord avec des cas arrivant du Soudan.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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