Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) s’est dit « extrêmement préoccupé » par la sécurité des civils et du personnel humanitaire dans le camp de Zamzam. Cette semaine, des attaques contre le camp ont tragiquement coûté la vie à deux membres du personnel de l’ONG Relief International.
Selon l’OCHA, les personnes vivant dans les sites de déplacés auraient fui Zamzam vers d’autres localités d’El-Fasher, « s’abritant dans des espaces ouverts et des maisons abandonnées ».
Pour une désescalade urgente du conflit
« Je suis choquée par les attaques contre le camp de déplacés de Zamzam et les blocages des voies d’évacuation, qui mettent en danger la vie des civils, alors que les blessés ne sont pas soignés », a déploré sur le réseau social X, Clémentine Nkweta-Salami, Coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le Soudan.
Les Forces de soutien rapide, qui sont en guerre contre l’armée régulière depuis avril 2023, contrôlent une grande partie du Darfour. Depuis mai dernier, les paramilitaires ont assiégé la ville d’El-Fasher, dans le nord du Darfour, et a attaqué les camps de déplacés situés à proximité.
« L’ampleur et la gravité de la crise humanitaire au Soudan nécessitent une désescalade urgente du conflit et un espace humanitaire sans restriction pour combattre et atténuer la faim et répondre aux besoins immédiats de millions de personnes vulnérables », a fait valoir Mme Nkweta-Salami.
Les restrictions persistantes et les obstacles bureaucratiques empêchent l’aide vitale d’atteindre les personnes qui en ont désespérément besoin
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué mardi qu’environ 8.000 familles « ont été déplacées du village de Saloma et de ses environs », au sud de la capitale de l’Etat du Darfour-Nord, El-Fasher, vendredi et samedi, après une attaque attribuée aux paramilitaires en guerre contre l’armée.
Les paramilitaires accusés d’entraver l’aide
Les Nations Unies avaient déjà accusé lundi les forces paramilitaires de soutien rapide du Soudan de bloquer l’aide dans la région du Darfour.
« Les restrictions persistantes et les obstacles bureaucratiques » imposés par l’Agence soudanaise pour les secours et les opérations humanitaires (SARHO), affiliée aux Forces de soutien rapide (RSF) « empêchent l’aide vitale d’atteindre les personnes qui en ont désespérément besoin », avait alerté la Coordinatrice humanitaire de l’ONU.
Malgré les engagements répétés de la SARHO, les acteurs humanitaires continuent de faire face à des obstructions, « des interférences indues et des restrictions opérationnelles » qui contreviennent au droit international humanitaire et aux obligations énoncées dans la Déclaration d’engagement de Djeddah pour la protection des civils du Soudan de mai 2023.
Pour l’ONU, il est inacceptable que la communauté humanitaire soit incapable de fournir une aide essentielle en raison des actions de ceux qui se sont engagés à faciliter l’assistance.
D’autant que sur le terrain, des millions de personnes sont confrontées à « la violence, au déplacement, à la faim et à la peur d’un avenir inconnu ».
L’hôpital Al Fasher, au Darfour, est partiellement détruit à la suite de tirs d’artillerie en octobre.
Attaques contre des établissements de santé
Depuis avril 2023, près de 9 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Soudan et 3,5 millions ont fui vers les pays voisins. Selon l’ONU, le Soudan est devenu en moins de deux ans, « la plus grande crise de déplacement forcé au monde ».
En écho à cette alerte d’OCHA, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS) déplore de son côté l’impact de la guerre sur la santé. En moins de 40 jours depuis 2025, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique avoir vérifié 13 attaques contre la santé, qui ont fait 79 morts et 59 blessés, affectant l’accès aux soins de santé.
Plus de 20 % des attaques contre la santé dans le monde en 2025 ont eu lieu au Soudan. « Le caractère sacré de la santé doit toujours être respecté », insiste l’OMS.
Ces derniers développements surviennent alors que le Soudan fait face à de « multiples flambées de maladies », dont le choléra, qui a infecté plus de 53.200 personnes et causé 1.423 décès dans 12 États. Sur le terrain, l’OMS fournit un soutien technique et opérationnel ainsi que des fournitures médicales pour renforcer la réponse à la flambée de choléra.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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