Dans un communiqué, la Coordinatrice humanitaire des Nations Unies (OCHA) au Soudan, Clémentine Nkweta-Salami, a dénoncé l’« horrible » attaque « indiscriminée » qui a visé le samedi 1er février un marché à Omdourman, en proche banlieue de Khartoum, ainsi que d’autres zones résidentielles de la ville.

Selon les rapports des médias, l’attaque contre le marché, situé dans une zone contrôlée par l’armée, aurait été attribuée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

La Coordinatrice humanitaire a également « déploré » les informations faisant état de meurtres de civils entre jeudi et samedi au Kordofan-Nord, dans le sud du pays, ainsi que dans la région occidentale du Darfour.

Jeudi dernier, l’armée soudanaise a annoncé avoir repris la ville d’Oum Rawaba, située sur une autoroute stratégique reliant le Nord-Kordofan au centre du Soudan, qui était aux mains des FSR.

« Les souffrances des civils durent depuis trop longtemps »

Selon l’ONU, ces attaques constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Les auteurs de ces graves infractions doivent répondre de leurs actes.

« Le fait de prendre délibérément pour cible des zones civiles témoigne d’un mépris flagrant pour la vie humaine et les principes les plus fondamentaux du droit de la guerre », a fustigé Mme Nkweta-Salami, relevant que de « telles atrocités doivent cesser immédiatement ».

Depuis avril 2023, les paramilitaires des FSR sont en guerre contre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts.

L’ONU renouvelle donc l’appel lancé à toutes les parties impliquées dans la guerre au Soudan pour qu’elles évitent de prendre pour cible les civils et les infrastructures civiles et pour qu’elles assument leurs responsabilités au regard du droit humanitaire international.

« Les souffrances des civils soudanais durent depuis trop longtemps », a regretté Mme Nkweta-Salami. « Il est plus que temps de mettre fin à cette guerre et empêcher toute nouvelle dévastation ».

Plus de 32.000 morts, selon l’OMS

Une grave crise humanitaire sévit au Soudan, où des millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire. Près de 12 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, dont 8,8 millions depuis avril 2023. Et 3,3 millions de personnes ont fui vers les pays voisins en raison du conflit en cours.

Par ailleurs, le conflit soudanais a été l’un des sujets d’inquiétude abordés à l’ouverture de la 156e session du Conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU espère que 2025 mettra fin à ce conflit meurtrier.

L’OMS estime que 32.000 personnes ont été tuées et que 20 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire.

« Je me suis rendu au Soudan en septembre, où j’ai pu constater les effets de la guerre civile et rencontrer des personnes qui en paient le prix. La semaine suivante, j’étais au Tchad, où je me suis rendu dans la ville frontalière d’Adré et où j’ai rencontré quelques-uns des 900.000 réfugiés soudanais qui ont fui en quête de sécurité et de nourriture », a déclaré le chef de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesusm.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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