Robert Petit, Chef du Mécanisme international, impartial et indépendant pour la Syrie (MIII), qui a achevé une visite historique à Damas, en Syrie, a souligné l’urgence de préserver « les preuves avant qu’elles ne soient perdues à jamais ».
« Le temps presse », a-t-il déclaré dans un communiqué.
« Il y a une petite fenêtre d’opportunité pour sécuriser ces sites et le matériel qu’ils contiennent. Chaque jour où nous ne le faisons pas, nous risquons de perdre la possibilité de rendre des comptes de manière exhaustive ».
Même dans une installation, les montagnes de documents gouvernementaux révèlent l’efficacité effrayante de la systématisation des atrocités commises par le régime.
Après avoir rencontré des représentants des autorités intérimaires, le Chef du MII indique avoir accédé à un site d’un grand intérêt.
« Même dans une installation, les montagnes de documents gouvernementaux révèlent l’efficacité effrayante de la systématisation des atrocités commises par le régime », a fait remarquer M. Petit.
Le MIII, basé à Genève, est chargé d’aider à l’enquête et à la poursuite des personnes responsables des crimes les plus graves de droit international commis en Syrie depuis le début de la guerre en 2011.
Un effort collectif pour la reddition des comptes
Pour M. Petit et son équipe, la priorité est de préserver « les preuves des crimes commis » et d’éviter les doubles emplois. Il s’agit ainsi de « veiller à ce que toutes les victimes soient représentées dans la quête de justice ».
« Le MII a été spécialement créée pour contribuer à cet effort et elle est prête à jouer pleinement son rôle. C’est maintenant qu’il faut agir », a insisté Robert Petit, qui dirige ce Mécanisme créé en décembre 2016 par l’Assemblée générale de l’ONU.
Par ailleurs, le Chef des enquêteurs de l’ONU a indiqué que la reddition des comptes nécessitera la coopération et la coordination d’un large éventail d’acteurs. « Aucune entité ne peut relever ce défi à elle seule », a noté M. Petit, ciblant pour cet effort collectif et concerté, les Syriens, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux.
« Notre travail actuel consiste à sauvegarder les preuves et à soutenir les processus de justice pour les innombrables victimes touchées au cours des 14 dernières années », a fait valoir M. Petit. « La chute du régime Assad est une occasion importante pour nous de remplir notre mandat sur le terrain ».
Une demande généralisée de vérité et de justice
Le Chef du Mécanisme a achevé une visite historique, la première à Damas, en Syrie.
Selon luit, ce voyage est une étape cruciale dans l’avancement des efforts du mécanisme pour préserver les preuves des crimes internationaux commis en Syrie et pour garantir que les responsables rendent des comptes.
Au cours de sa visite, M. Petit a rencontré des Syriens touchés par les crimes commis au cours de la dernière décennie, y compris ceux qui sont récemment rentrés dans le pays après des années d’exil. Leurs témoignages ont mis en évidence « une demande généralisée de vérité, de justice et d’intégration ».
Ils demandent : ‘Où est la communauté internationale ? Où est la communauté internationale ?’… Ils veulent des réponses au sujet de leurs proches et que justice soit faite pour les crimes commis à leur encontre.
« La rencontre avec ceux qui ont souffert de la perte et de l’exil a été un autre rappel dégrisant du coût humain de ce conflit », a affirmé M. Petit.
« Ils demandent : ‘Où est la communauté internationale ? Où est la communauté internationale ?’ Ils demandent des comptes. Ils veulent des réponses au sujet de leurs proches et que justice soit faite pour les crimes commis à leur encontre ».
Dans ces conditions, les enquêteurs de l’ONU entendent faire la lumière sur les abus commis durant la guerre civile. « Nous allons veiller à ce que notre travail de soutien aux juridictions soit centré sur les victimes et les survivants syriens », a conclu le chef du Mécanisme de l’ONU.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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