« Depuis le 22 décembre, les opérations humanitaires sont toujours suspendues dans les gouvernorats de Tartous et de Lattaquié, à l’exception de quelques missions de l’ONU sur le terrain, en raison de l’insécurité », a indiqué dans son dernier rapport de situation, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
En outre, les ONG ne peuvent toujours pas accéder à Menbij depuis deux semaines en raison de l’insécurité. Certaines activités humanitaires reprennent à Deir-ez-Zor.
Selon l’OCHA, des pillages continuent d’affecter les opérations d’aide pour la troisième semaine. Des incidents sont ainsi signalés dans les stations de pompage d’eau et les postes de communication et d’électricité dans les sous-districts de Menbij, Al-Khafsa, Maskana et Dayr Hafir dans le gouvernorat d’Alep. Ce qui a entraîné une coupure des communications par lignes terrestres.
Défis d’accès
Des pillages ont également été signalés dans les centres de santé de Sabkha, Namisa et Maadan, ainsi que dans le service d’approvisionnement en eau d’Ar-Raqqa. Une quinzaine de centres de santé dans le nord-est de la Syrie continuent de cesser leurs activités en raison de pillages et d’actes de vandalisme.
Ces derniers développements interviennent alors que depuis le 22 décembre, les hostilités se poursuivent dans les districts de Menbij et d’Ain al-Arab, dans la ville d’Alep et autour du barrage de Tishreen, dans le gouvernorat d’Alep, ainsi que dans les gouvernorats de Deir-ez-Zor. A Lattaquié, les humanitaires justifie cette insécurité « en raison des frappes aériennes israéliennes ».
L’insécurité est également « élevée » dans le gouvernorat de Quneitra, où l’on signale la destruction de propriétés civiles et la fermeture d’écoles. Le barrage de Tishreen n’est toujours pas opérationnel depuis près de deux semaines, depuis qu’il a été endommagé le 10 décembre.
Toutefois, la situation sécuritaire s’est quelque peu « stabilisée » dans les gouvernorats d’Al-Hasakeh et d’Ar-Raqqa. « Cependant, l’enseignement reste suspendu dans 38 écoles qui ont été transformées en centres collectifs d’urgence pour les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays dans les deux gouvernorats », a précisé l’OCHA.
Pénuries de carburant, routes perturbées
Par ailleurs, des pénuries de carburant ont été signalées dans tout le pays, affectant les activités essentielles et la réponse humanitaire. Dans le gouvernorat d’Alep, six hôpitaux publics et 60 centres de santé primaire ne fonctionnent que partiellement en raison des pénuries de carburant et d’électricité.
Dans le nord-est de la Syrie, la pénurie de carburant reste une préoccupation majeure dans les 210 centres collectifs d’urgence, qui continuent d’accueillir temporairement plus de 40.000 personnes déplacées, à la date du 22 décembre.
Sur un autre plan, les prix élevés et la volatilité du taux de change entre la livre turque et la livre syrienne créent également des difficultés économiques, en particulier sur les marchés de la ville d’Alep. Si les prix des produits de base se sont quelque peu stabilisés, leur disponibilité reste limitée ou intermittente sur les marchés des différents gouvernorats.
La production et la distribution de pain se sont généralement normalisées dans la plupart des villes. Cependant, les boulangeries opérationnelles restent limitées, surtout à Alep, Deir-ez-Zor et Homs. Les partenaires ont également souligné que les ménages ruraux à travers le pays ont besoin d’une aide à l’agriculture et à l’élevage.
Intensification de la réponse des humanitaires
Cette détérioration de la situation humanitaire survient alors que plus de 728.000 personnes restent nouvellement déplacées en Syrie depuis le début de l’escalade des hostilités le 27 novembre. Selon l’OCHA, plus de 420.000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont rentrées, principalement dans les gouvernorats de Hama et d’Alep.
Face à l’augmentation des besoins, les Nations Unies et leurs partenaires intensifient la réponse lorsque les conditions de sécurité et de logistique le permettent. Les agences humanitaires distribuent de l’aide alimentaire, notamment du pain, des rations prêtes à consommer, des repas chauds et des paniers alimentaires.
Dans le nord-ouest de la Syrie, les partenaires ont également commencé à soutenir les agriculteurs, notamment par des subventions en espèces.
Des interventions nutritionnelles sont en cours dans tout le pays. Depuis le 2 décembre, au moins 63 cas d’émaciation et 18 cas de malnutrition ont été identifiés parmi les enfants et ceux-ci ont été admis pour traitement.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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