Selon la presse, la flambée de violence aurait causé la mort de centaines de civils depuis jeudi dans l’ouest du pays et des milliers de personnes auraient été déplacées dans le cadre d’affrontements entre les forces de l’Autorité intérimaire syrienne et des soldats fidèles à l’ancien régime Assad.

La plupart des meurtres de civils auraient eu lieu dans les quartiers alaouites des provinces côtières de Lattaquié et de Tartous, bastions traditionnels du soutien à l’ancien régime. La famille Assad appartient à cette communauté alaouite, une branche de l’islam chiite qui représente environ 10 % de la population syrienne.

L’effusion de sang en Syrie doit cesser immédiatement

Des exécutions sommaires, y compris de familles entières, ont été signalées, a indiqué lundi le porte-parole du chef de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse. Il a également noté la perte d’un employé de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA.

Le Secrétaire général « exprime ses sincères condoléances aux Syriens qui pleurent la perte d’êtres chers et souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il ajouté.

Protéger les civils

« Le Secrétaire général appelle toutes les parties à protéger les civils et à cesser toute rhétorique et tout acte incendiaires, alors que la Syrie est aux prises avec l’héritage de 14 années de conflit et de plus de cinq décennies de régime autoritaire », a-t-il encore dit. « L’effusion de sang en Syrie doit cesser immédiatement et les auteurs de violations doivent rendre des comptes. Les préoccupations des communautés syriennes doivent être prises en compte de manière significative ».

Le chef de l’ONU a pris note de l’annonce par les autorités intérimaires de la création d’une commission d’enquête ainsi que d’un comité pour la préservation de la paix civile et il souligne l’importance et l’urgence de processus de justice transitionnelle et de réconciliation inclusifs et transparents pour une paix durable en Syrie.

Dans un contexte de désinformation généralisée et de tensions accrues, le Secrétaire général souligne également la nécessité de garantir et de protéger l’espace dont disposent les médias indépendants et les organisations de défense des droits de l’homme pour mener à bien leur travail de surveillance et de vérification et pour faire la lumière de manière transparente sur les rapports et allégations, a dit son porte-parole.

Consultations au Conseil de sécurité

L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Geir Pedersen, a informé les membres du Conseil de sécurité lors de consultations à huis clos lundi matin sur ces développements et se tient prêt à soutenir les efforts en faveur d’une transition politique inclusive, contrôlée et dirigée par les Syriens.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a également exprimé sa profonde inquiétude face aux récentes violences.

« Ces événements, ainsi que la montée continue des discours de haine en ligne et hors ligne, illustrent une fois de plus le besoin urgent d’un processus de justice transitionnelle complet, national, inclusif et centré sur la vérité, la justice et la responsabilité », a-t-il dit dans un communiqué dimanche.

Le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a déclaré que les équipes humanitaires de l’ONU s’efforcent d’atteindre les civils touchés par les récents combats.

Dans un message en ligne, il a averti que les affrontements ont laissé encore davantage de Syriens déplacés, sans accès à l’aide de base et en danger.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) estime que 16,5 millions de personnes à travers la Syrie ont besoin d’une aide humanitaire.

Des enfants jouent dans un camp de fortune en Syrie.

Opérations humanitaires perturbées

Le porte-parole du Secrétaire général a également noté que l’escalade de la violence en Syrie a de graves répercussions sur les civils et les infrastructures civiles.

Les agences humanitaires indiquent que des coupures de courant dans le gouvernorat de Lattaquié ont perturbé le pompage de l’eau. Les écoles de Lattaquié et de Tartous ont été fermées dimanche et lundi.

L’autoroute Homs-Lattaquié reste bloquée, ce qui limite encore davantage l’accès humanitaire. Les opérations humanitaires dans la région restent gravement perturbées, l’insécurité interrompant tous les mouvements vers et à l’intérieur des zones côtières.

Les infrastructures civiles ont été gravement touchées, notamment six hôpitaux et plusieurs ambulances. D’autres installations médicales de la région ont un besoin urgent de fournitures médicales et de soutien.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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