Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), des déplacements de Tal Refaat vers le nord-ouest et le nord-est de la Syrie ont été signalés. Un accord aurait été conclu pour établir un passage pour le déplacement des personnes de Tal Refaat vers les zones du nord-est de la Syrie (NES).

En outre, les déplacements vers les gouvernorats du centre et du sud persistent. De nouvelles arrivées ont été signalées dans les gouvernorats de Damas, Damas rural, Hama, Homs, Lattaquié et Tartous.

Au total, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) note que plus de 70.000 personnes ont été déplacées dans le gouvernorat d’Alep et dans d’autres parties de la Syrie.

Dans le gouvernorat d’Alep, des déplacements importants ont eu lieu, avec des centaines de familles déplacées arrivant dans la ville de Menbij, et beaucoup d’autres fuyant vers la ville d’As-Safira.

Un déplacement généralisé de civils dans toutes les zones touchées

Dans la ville d’Alep, les habitants des quartiers ouest ont été évacués, certains hébergés par des proches et d’autres laissés à la rue dans des conditions hivernales difficiles. Dans le gouvernorat d’Idlib, où les groupes armés non étatiques ont pris le contrôle, la communauté humanitaire a pu livrer des articles de première nécessité aux familles déplacées à Tamanaah.

Ces mouvements de populations interviennent après l’offensive militaire lancée le 27 novembre à Alep par des groupes armés opposés au régime de Bashar El-Assad. Celle-ci a depuis forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs maisons.

Ces mouvements de populations interviennent après l’offensive militaire lancée le 27 novembre par des groupes armés non étatiques à Alep. Celle-ci a depuis forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs maisons.

Selon l’OCHA, ces hostilités se sont étendues au-delà d’Alep dans de nombreuses zones environnantes, y compris les gouvernorats d’Idleb et de Hama. « En conséquence, on assiste à un déplacement généralisé de civils dans toutes les zones touchées. La situation sécuritaire reste dynamique, fluide et extrêmement volatile ».

Des gens fuient les hostilités au Liban en traversant à pied la frontière de Jdeidet Yabous vers la Syrie.

30.000 réfugiés libanais et 7.000 Syriens sont retournés au Liban

Par ailleurs, 30.000 réfugiés libanais auraient traversé le Liban depuis la Syrie à partir des points de passage frontaliers de Jdaidet Yabous et de Joussieh depuis le cessez-le-feu du 27 novembre 2024 au 1er décembre. Le HCR note également que le 1er décembre, les mesures temporaires qui avaient été mises en place pour contrôler la congestion au poste frontière ont été levées, et les mesures normales pour les Syriens cherchant à entrer au Liban ont été rétablies : à savoir que les personnes autorisées à traverser étaient celles qui avaient des résidences valides (au Liban ou dans d’autres pays), des visas, des billets d’avion, des cartes d’identité syndicales, ou des rendez-vous avec des ambassades au Liban.

Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), 7.000 Syriens sont passés au Liban depuis l’annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Dans les régions du nord et du nord-ouest de la Syrie, la situation reste fluide dans de nombreuses parties du pays pour le sixième jour consécutif. Selon l’OOCHA, l’escalade des hostilités continue d’avoir un impact sur les civils, les infrastructures civiles, l’accès et les opérations humanitaires.

Les opérations d’aide gravement perturbées

Les hostilités restent intenses à Alep, Idleb et Hama, avec des répercussions sur les civils, le personnel humanitaire, les installations et les biens.  « Des problèmes de protection ont été signalés, notamment des restrictions à la liberté de mouvement, des morts et des blessés, et des dommages aux biens et infrastructures civils, tels que les écoles, les établissements de santé, les banques, les lieux de culte et les magasins ».

La fourniture et l’accès aux services de base, ainsi que les opérations humanitaires, continuent d’être gravement perturbés dans les zones touchées, en particulier à Alep, Idleb et Hama. Dans la ville d’Alep, un couvre-feu nocturne de 19 heures à 7 heures est toujours en place.

Les ambulances et les systèmes d’urgence de la ville d’Alep ont repris leurs activités après une suspension de deux jours en raison des tensions accrues. Les autorités ont assuré que les établissements de santé publique continueraient à fonctionner. Certains professionnels de la santé ont lancé une initiative (#Online_Doctor) pour offrir des consultations gratuites via l’application WhatsApp.

Le 2 décembre, le quartier d’Ashrafiyah dans la ville d’Alep, situé à seulement à près de trois kilomètres du centre des Nations unies (ONU), a subi des « impacts significatifs ».

La ville d’Alep, février 2023

Des bureaux humanitaires fermés et des équipes transférées à Homs et Damas

Alors que la plupart des habitants restent à l’intérieur, beaucoup ont été vus en train de faire de longues files d’attente pour obtenir du pain dans des conditions précaires. Le public a multiplié les appels à emprunter des itinéraires sûrs pour faciliter les déplacements.

A noter qu’en raison des hostilités, certains partenaires de l’ONU à Alep ont fermé leurs bureaux 1er décembre et transféré leurs équipes à Homs, Damas ou dans d’autres zones plus sûres. Des rapports non confirmés font état de l’incendie d’un espace ami des enfants dans l’est d’Alep rural et d’un entrepôt des Nations Unies à Alep qui aurait été pillé.

Plus largement, l’OCHA facilitera le passage des expéditions humanitaires dans les entrepôts de Qamishli et étudie d’autres itinéraires pour les expéditions futures. Certaines agences ont fait état de difficultés logistiques dans l’acheminement des fournitures humanitaires.

« Des itinéraires sûrs pour les déplacements et le soutien humanitaire dans les lieux de destination, tels que le nord-est de la Syrie, restent une priorité urgente », ont insisté les agences humanitaires des Nations Unies.

La Syrie est déjà l’une des plus grandes crises humanitaires au monde, avec 16,7 millions de personnes ayant besoin d’aide et plus de 7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le nord-ouest de la Syrie abrite 3,4 millions déplacés internes dont 2 millions vivent dans des camps dans des conditions précaires. Selon l’ONU, les conditions hivernales ne feront qu’accentuer les besoins dans les semaines à venir.

Seuls 8 hôpitaux continuent de fonctionner avec une capacité minimale à Alep

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) note que la situation en Syrie devient chaque jour « plus urgente et plus critique ». Le système de santé syrien a subi de nombreux chocs simultanés et consécutifs, notamment le tremblement de terre de 2023, un conflit prolongé, des déplacements à grande échelle, le déplacement récent de plus d’un demi-million de personnes depuis le Liban, de graves pénuries de personnel de santé et de graves déficits de financement.

Dans l’ensemble du pays, près de 64 % des établissements de soins primaires et 42 % des établissements de soins secondaires fonctionnent partiellement ou ne fonctionnent pas.

A Alep, moins de 8 hôpitaux continuent de fonctionner avec une capacité minimale présentement. Il y a 1 semaine, 109 établissements de santé fonctionnaient et fournissaient des services vitaux grâce aux investissements considérables de l’OMS et de ses partenaires pour revitaliser le système de santé.

A noter que la ville d’Alep compte plus de 2 millions d’habitants, dont plus de 100.000 personnes récemment déplacées du Liban vers la Syrie.  Au milieu de cette crise, les problèmes de santé publique s’aggravent.

Le petit Amer a appris à se laver soigneusement les mains grâce à une équipe mobile de santé et de nutrition soutenue par l’UNICEF. Ces activités font partie de l’intervention de l’UNICEF contre le choléra à Deir-ez-Zor, en Syrie.

Risques de propagation du choléra

Alep et Idlib ont été au cœur de l’épidémie de choléra de 2022-2023 en Syrie et le tremblement de terre de 2023 a encore endommagé les réseaux d’eau et d’égouts déjà fragiles.

Les risques de maladies d’origine hydrique augmentent, tandis que les restrictions de circulation et la fermeture des établissements de santé réduisent notre capacité de détection des épidémies, de surveillance des maladies et de réaction. « Les abris surpeuplés exposent également les populations vulnérables à des risques de maladies respiratoires et de maladies telles que les poux et la gale », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, la Dre Christina Bethke, Représentante par intérim de l’OMS en Syrie, s’exprimant depuis Damas.

À la date du 17 novembre 2024, 161 cas de diarrhée aqueuse aiguë et de choléra présumé ont été signalés dans le camp d’Al Hol, dans le nord-est de la Syrie, dont 46 se sont révélés positifs par un test de diagnostic rapide et 10 ont été confirmés par une culture en laboratoire.

Par ailleurs, l’OMS a reçu des informations faisant état d’au moins six attaques contre les soins de santé en Syrie depuis le 27 novembre. Selon l’Agence onusienne, la communauté internationale doit veiller à ce que les travailleurs de la santé soient protégés, que les installations sanitaires soient sécurisées et que les services de santé soient accessibles à ceux qui en ont le plus besoin.

« Le peuple syrien continue de payer un prix impensable dans ce conflit. Il a besoin de notre solidarité, de notre action et de notre engagement. Ne les laissons pas tomber », a fait valoir la Dre Bethke.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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