Une attaque de drone a provoqué, tôt dans la matinée de vendredi, un incendie dans le bâtiment qui abrite les restes du réacteur nucléaire endommagé lors de l’accident dans la centrale de Tchernobyl, en avril 1986.
Dans une déclaration à la presse, le Directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a jugé cette attaque extrêmement préoccupante.
« Cela souligne la persistance des risques pour la sûreté nucléaire durant le conflit militaire », a-t-il ajouté, en référence à la guerre totale qui se déroule sur le territoire ukrainien, depuis l’invasion militaire russe de février 2022.
Une brèche dans l’arche
Sur place, les équipes de l’AIEA ont entendu une explosion à 01h50 du matin, heure locale, suivie d’un nuage de fumée et d’un incendie visible depuis les dortoirs du personnel.
L’équipe a ensuite été informée par l’Ukraine qu’un drone avait frappé l’arche de Tchernobyl, une nouvelle structure d’acier érigée pour coiffer le sarcophage construit en 1986, afin d’empêcher toute émanation radioactive du réacteur nucléaire n° 4 éventré durant la catastrophe.
L’AIEA rapporte que du personnel et des véhicules de sécurité sont arrivés sur les lieux quelques minutes plus tard pour éteindre l’incendie, qui était encore visible par intermittence pendant plusieurs heures après l’incident.
L’équipe de l’AIEA a pu constater une brèche dans la couche externe de l’arche, suite l’explosion.
Les autorités ukrainiennes ont ensuite confirmé que le revêtement extérieur de la structure avait été endommagé, cependant qu’une enquête est en cours pour déterminer l’état du revêtement intérieur.
Pas de hausse des radiations
Les niveaux de radiation à l’intérieur et à l’extérieur de l’arche restent toutefois « normaux et stables », a indiqué l’équipe de l’AIEA.
« Aucune victime n’a été signalée », a jouté l’agence.
Cet incident fait suite à l’augmentation récente des activités militaires près de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (ZNPP), dans le sud-est de l’Ukraine.
Dans ce contexte, le chef de l’AIEA a appelé « une fois de plus à une retenue militaire maximale autour des sites nucléaires ukrainiens ».
« Il n’y a pas de place pour la complaisance et l’AIEA reste en état d’alerte maximale », a insisté M. Grossi.
L’AIEA a indiqué qu’elle ferait à nouveau un point une fois qu’elle disposerait d’informations complémentaires.
Inquiétude à Zaporijjia
Suite à l’annulation, cette semaine, d’une rotation prévue du personnel de l’AIEA dans la centrale nucléaire de Zaporijjia, M. Grossi a déclaré qu’il était en contact avec les deux parties belligérantes pour garantir le passage en toute sécurité des équipes de l’agence dès que possible.
L’AIEA est présente à Zaporijjia depuis septembre 2022, afin d’évaluer la sûreté nucléaire du site et d’aider à prévenir tout accident.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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