Ce document, qui détaille la situation des droits humains en Ukraine entre le 1er mars et le 31 mai 2024, note que les attaques incessantes russes ont entraîné des pertes tragiques en vies humaines, des déplacements de population et la destruction de maisons et d’entreprises.

Le rapport a établi que l’offensive transfrontalière des forces armées russes dans la seule région de Kharkiv a fait 78 morts et 305 blessés parmi les civils entre le 10 et le 31 mai.

« Le mois de mai ayant enregistré le plus grand nombre de victimes civiles depuis près d’un an, les combats de ce printemps ont fait payer un lourd tribut aux civils, en particulier dans la région et la ville de Kharkiv », a déclaré dans un communiqué, Danielle Bell, Cheffe de la Mission de surveillance onusienne.

Parmi les principales raisons de l’ampleur des dommages causés aux civils, les enquêteurs onusiens ont identifié l’utilisation de bombes et de missiles puissants largués par avion dans des zones peuplées et au moins cinq cas d’attaques successives sur le même lieu dans un court intervalle, qui ont fait de nombreuses victimes parmi les secouristes.

© PNUD/Oleksandr Ratushniak

L’une des sous-stations électriques endommagées en Ukraine.

Vagues d’attaques contre les infrastructures énergétiques

Au cours de la période considérée, les forces armées russes ont lancé leur plus vaste campagne d’attaques contre des infrastructures énergétiques essentielles depuis l’hiver 2022-2023, tuant et blessant des civils, et touchant des millions de personnes dans tout le pays.

Cinq vagues d’attaques contre les infrastructures énergétiques ont fait des victimes civiles et entraîné d’importantes coupures d’électricité pour des millions de personnes à travers le pays, avec des effets en cascade sur l’approvisionnement en eau, la connectivité mobile et Internet, et les transports publics.

« L’impact total des attaques sur les infrastructures énergétiques ne sera visible qu’au cours de l’hiver prochain, lorsque la réduction de la capacité de production d’électricité de l’Ukraine pourrait priver de nombreuses personnes de chauffage et d’autres services nécessaires à leur survie », a affirmé Mme Bell.

Sur le territoire contrôlé par le gouvernement ukrainien, la Mission onusienne a constaté que des personnes continuaient d’être poursuivies pour « activités de collaboration » pour des actions qui, en principe, pourraient être légalement imposées par la puissance occupante. « Toutefois, au cours de la période couverte par le rapport, le gouvernement a pris des mesures pour améliorer le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme à cet égard ».

L’UE prolonge d’un an la protection temporaire pour les réfugiés ukrainiens

Par ailleurs, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a salué la décision de l’Union européenne (UE) de prolonger, pour une année supplémentaire, la protection temporaire pour les réfugiés ukrainiens.

« Les pays de l’UE ont opté pour une solution pragmatique en accordant ce statut aux millions de personnes qui ont fui la guerre en Ukraine », a déclaré dans un communiqué, Jean-Nicolas Beuze, le Représentant du HCR auprès de l’UE.

L’application de la directive sur la protection temporaire de l’Union européenne aux personnes déplacées depuis l’Ukraine, prolongée aujourd’hui jusqu’en mars 2026, fournit un cadre juridique pour la protection et l’inclusion des réfugiés dans les systèmes nationaux. « Bien que de nature temporaire, cette protection garantit à plus de 4,2 millions de réfugiés ukrainiens la résidence, l’accès aux services publics et au marché du travail des pays d’accueil pour une année supplémentaire », a ajouté M. Beuze.

Des réfugiés ukrainiens arrivant au poste frontière de Medyka, en Pologne (photo d’archives)..

Entre 225.000 et 350.000 réfugiés ukrainiens travaillent en Pologne

Au 30 avril 2024, quelque 4,2 millions de réfugiés ayant fui l’Ukraine se trouvent toujours sous protection temporaire dans l’Union européenne, la majorité en Allemagne, en Pologne et en République tchèque. Selon une enquête récente du HCR, si la plupart des réfugiés ont effectivement l’intention de retourner en Ukraine à l’avenir, la guerre en cours empêche la majorité d’entre eux de rentrer à court terme.

Le HCR considère qu’il est primordial qu’ils puissent continuer à bénéficier d’une protection internationale, et l’extension de la protection temporaire est un outil pratique pour y parvenir. L’agence onusienne encourage surtout les Etats hôtes à continuer à se concentrer sur l’inclusion socio-économique des réfugiés d’Ukraine.

Entre 225.000 et 350.000 réfugiés d’Ukraine travaillent actuellement en Pologne, jouant ainsi un rôle essentiel dans l’économie locale et faisant preuve de résilience. En raison de leur contribution au marché du travail, on estime qu’en 2023 leur part dans le PIB de la Pologne se situait entre 0,7 et 1,1 %.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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