« Au cours des dernières semaines, nous avons constaté une intensification des attaques touchant les civils et les infrastructures publiques », a déploré le bureau de l’OMS en Ukraine dans un message sur la plateforme de médias sociaux X (anciennement Twitter).

Depuis le weekend, certaines parties de l’Ukraine, dont la ville de Kharkiv dans l’Est, les régions de Soumy et de Donetsk et les régions de Kyïv, Dnipro et Zaporijjia, ont subi des frappes meurtrières.

L’OMS a déclaré que l’« attaque cruelle » de Lviv « a coûté la vie à au moins 7 personnes, dont des enfants, et en a blessé 47 autres », tandis qu’un établissement de santé a également été touché.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a aussi dénoncé sur X des attaques aveugles touchant les enfants et leurs écoles « qui ont gâché la rentrée scolaire ».

Visite du Coordinateur humanitaire à Poltava

L’attaque de Lviv est survenue un jour après qu’une frappe de missile sur une académie militaire et un hôpital voisin dans la ville de Poltava, au centre du pays, a fait au moins 50 morts et plus de 270 blessés – l’une des attaques les plus meurtrières depuis le début de l’invasion russe à grande échelle en février 2022.

Le Coordinateur humanitaire des Nations Unies en Ukraine, Matthias Schmale, était à Poltava mercredi où il a été témoin de l’impact.

S’exprimant dans une vidéo publiée sur X, il a souligné que des attaques « massives » se produisent dans toute l’Ukraine depuis vendredi.

« Ces attaques ont entraîné la destruction d’infrastructures civiles, notamment de nombreux établissements d’enseignement et de santé, et il est tout à fait méprisable que des infrastructures civiles soient détruites », a-t-il déclaré.

Il a également souligné le bilan humain, car des civils ont été tués et gravement blessés, exprimant son choc et son indignation. « Personne ne devrait mourir. Personne ne devrait être blessé », a-t-il dit. « Je réitère les appels lancés à maintes reprises par l’ONU pour que soient respectés le droit international humanitaire et pour que tout soit mis en œuvre pour assurer la sécurité des civils et protéger les infrastructures civiles essentielles ».

Des bâtiments ont été endommagés par des attaques de drones et de missiles dans la ville de Lviv, à l’ouest de l’Ukraine.

Inquiétude pour les personnes déplacées

De son côté, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mercredi à une cessation immédiate des attaques contre les civils.

Un porte-parole de l’agence onusienne, Matthew Saltmarsh, a rappelé que la guerre en Ukraine a eu pour résultat plus de six millions de réfugiés rien qu’en Europe à ce jour, tandis qu’environ 3,6 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.

« Pour nous, au HCR, la priorité pour répondre à ces attaques a été de fournir un soutien immédiat en matière d’abris, de soutien concernant les d’évacuations et les documents, de soutien psychologique, d’aide aux familles séparées, etc. », a-t-il déclaré.

M. Saltmarsh a ajouté qu’en dehors de l’augmentation des attaques, la principale préoccupation du HCR concerne désormais les mois d’hiver à venir, avertissant que « les besoins vont augmenter, certainement en termes de fourniture de carburant, d’énergie, d’abris, de vêtements chauds ».

Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, et le personnel de l’AIEA traversent la ligne de front du conflit en Ukraine pour atteindre la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Les efforts en matière de sécurité nucléaire se poursuivent

Par ailleurs, un nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) souligne ses efforts pour assurer la sécurité et la sûreté nucléaires dans le contexte du conflit en cours en Ukraine.

Le rapport décrit les défis et les réalisations pour protéger la centrale nucléaire de Zaporijjia (ZNPP) et aider à prévenir un accident nucléaire, depuis le lancement d’une mission sur place en septembre 2022.

Située dans le sud de l’Ukraine, Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe et se trouve en première ligne du conflit. Elle est sous contrôle russe depuis les premiers jours de l’invasion à grande échelle.

Les équipes de l’AIEA en poste sur place ont signalé des incidents, notamment des bombardements et des frappes de drones, dans l’installation, qui a également subi des pertes répétées d’électricité hors site.

Dans l’avant-propos du rapport, le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a noté que la situation à la centrale de Zaporijjia reste précaire et très fragile. « Deux ans après la présence continue de l’AIEA à la centrale nucléaire occupée de Zaporijjia, notre engagement à contribuer à prévenir un accident nucléaire reste résolu », a-t-il déclaré.

« Face aux défis et aux risques importants qui pèsent sur la sûreté et la sécurité nucléaires, nous sommes déterminés à évaluer la situation et à tenir la communauté internationale informée », a-t-il ajouté.

Visite du chef de l’AIEA à Zaporijjia

Le rapport a été publié alors que M. Grossi s’est rendu cette semaine à la centrale nucléaire de Zaporijjia pour la cinquième fois depuis le début du conflit. Depuis sa dernière visite en février, la centrale a été touchée par des frappes de drones et a subi des pertes de lignes électriques, tandis qu’un incendie le mois dernier a causé des dommages importants à l’une des deux tours de refroidissement.

Le chef de l’AIEA a déclaré que « les évaluations objectives et impartiales de la situation fournies par nos équipes ont contribué de manière significative au maintien de la sûreté, de la sécurité et des garanties nucléaires » de la centrale. L’AIEA a également des experts en poste sur les quatre autres sites nucléaires ukrainiens.

« Je tiens à rassurer la communauté internationale que l’AIEA, et moi-même en tant que Directeur général, continuerons de faire tout ce qui est en notre pouvoir dans le cadre de notre mandat pour contribuer à éviter un accident nucléaire ou radiologique dans l’une des installations nucléaires ukrainiennes », a dit M. Grossi.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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