« La période des fêtes et du Nouvel An, censée être un moment de paix et de réflexion, n’a apporté aucun répit », a déploré la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Ukraine. Au contraire, a ajouté Rosemary DiCarlo, elle a plutôt été marquée par « une escalade et même une extension des combats ».
Pas plus tard qu’hier, a-t-elle noté, l’Ukraine a subi une nouvelle vague d’attaques russes prenant systématiquement pour cible les infrastructures énergétiques civiles.
Au cours des derniers mois de 2024, la Russie a mené au moins quatre attaques de grande envergure de ce type. « Nous condamnons ces tactiques répréhensibles, qui terrorisent la population civile et la privent des services de base », a déclaré Mme DiCarlo.
Plus de 12.000 civils tués depuis 2022
Plus inquiétant encore, en 2024, la haute responsable a constaté une augmentation alarmante du nombre de victimes civiles.
Selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), le total des civils tués et blessés l’an dernier était en effet 30% supérieur à celui de 2023. Et plus d’enfants ont été tués ou blessés au cours des trois premiers trimestres de 2024 que sur toute l’année 2023.
Selon le HCDH, entre février 2022 et le 31 décembre 2024, au moins 12.456 civils, dont 669 enfants, ont été tués. A ce bilan, s’ajoute 28.382 civils blessés, dont 1.833 enfants.
« Les chiffres réels sont probablement considérablement plus élevés », a ajouté DiCarlo.
Victimes civiles en Russie et dans les territoires occupés
La Secrétaire générale adjointe a également noté l’existence de victimes civiles dans les territoires occupés par la Russie en Ukraine.
Le 10 janvier, une frappe ukrainienne présumée sur la ville de Donetsk aurait entraîné la mort de deux civils et blessé deux autres dans un supermarché local.
Parallèlement aux combats dans l’est et le sud de l’Ukraine, des affrontements meurtriers se déroulent ont lieu dans la région de Koursk, au sein de la Fédération de Russie.
« Nous avons entendu des rapports non confirmés faisant état de victimes civiles et restons préoccupés par l’impact des hostilités sur la population des deux côtés de la frontière ukraino-russe », a déclaré Mme DiCarlo. « Je tiens à répéter que nous condamnons sans équivoque toutes les attaques visant les civils et les infrastructures civiles », a-t-elle insisté.
Personnel international
La situation est également de plus en plus dangereuse pour la communauté diplomatique et les organisations internationales opérant en Ukraine.
Le 20 décembre, une frappe sur Kiev a endommagé six ambassades étrangères. Le 10 décembre, une attaque de drone avait frappé un véhicule de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), près de la centrale nucléaire de Zaporizhia.
La haute responsable a appelé à protéger à tout prix le personnel et les biens diplomatiques et internationaux.
Crise humanitaire
La crise humanitaire en Ukraine reste grave, s’est en outre inquiétée Mme DiCarlo, qui a rappelé le lancement, ce jeudi, du Plan de réponse et de besoins humanitaires pour l’Ukraine pour 2025.
Ce dernier préconise 2,6 milliards de dollars pour venir en aide aux besoins les plus importants de 12,7 millions de personnes, soit environ 36% de la population du pays.
Malgré la diminution du nombre de personnes dans le besoin – deux millions de plus en 2024 – les conditions humanitaires à proximité de la ligne de front se sont détériorées à des niveaux que la haute responsable a qualifié de « catastrophiques ».
Exécutions sommaires et tortures
Mme DiCarlo s’est également dite alarmée par les informations faisant état d’exécutions de prisonniers de guerre ukrainiens par les forces russes. Dans son rapport de décembre, le HCDH estime que les allégations concernant 19 incidents depuis août, impliquant le meurtre de 62 personnes, sont crédibles.
Le HCDH constate en outre que la Fédération de Russie a eu recours à la torture généralisée et systématique contre des prisonniers de guerre ukrainiens.
De telles pratiques contre des prisonniers de guerre russes par les forces ukrainiennes ont également été documentées, a ajouté la haute responsable, tout en précisant que les autorités ukrainiennes ont indiqué avoir ouvert des enquêtes concernant ces accusations.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).
To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).
Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.