« Les Nations Unies encouragent le dialogue entre toutes les parties prenantes et saluent tous les efforts et initiatives sincères, avec la pleine participation de l’Ukraine et de la Fédération de Russie, qui permettraient d’atténuer l’impact de la guerre sur les civils et de désamorcer le conflit », a déclaré le Sous-Secrétaire général pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques, Miroslav Jenča, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

M. Jenča a souligné que les efforts diplomatiques en cours pour résoudre la crise ukrainienne devaient se concentrer sur la garantie d’une paix juste et durable.

Participation de l’Ukraine et de la Russie

Lors de la réunion, M. Jenča a réaffirmé la position du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à savoir que « tout règlement pacifique doit respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».

Cette réunion du Conseil coïncidait avec le 10e anniversaire de sa résolution 2202, laquelle a approuvé le second volet des accords de Minsk, ainsi nommés car ils ont été négociés dans la capitale du Bélarus après que des séparatistes pro-russe aient pris le contrôle de territoires dans l’est de l’Ukraine, suite à l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014.

Adoptée à l’unanimité le 17 février 2015, cette résolution comprenait un « ensemble de mesures » en annexe, notamment un cessez-le-feu immédiat et complet dans les régions séparatistes de Donetsk et de Louhansk, ainsi que le retrait de toutes les armes lourdes par les parties afin de créer une zone de sécurité.

Un rappel brutal

M. Jenča a noté que cet anniversaire de l’accord de Minsk II, désormais caduque, constituait un rappel brutal des efforts diplomatiques passés dans le but de désamorcer les tensions.

C’est aussi, a-t-il ajouté, l’occasion de réfléchir aux conséquences de l’échec de la recherche d’une paix par la diplomatie internationale.

« Les accords de Minsk nous ont appris que le simple fait de convenir d’un cessez-le-feu ou de signer un accord ne garantit pas une fin durable de la violence », a estimé M. Jenča.

« Pour garantir que le conflit ne se reproduise pas et ne s’intensifie pas, il faudra une véritable volonté politique et une compréhension de sa complexité multidimensionnelle, pour l’Ukraine et pour la région », a-t-il ajouté.

« Un État neutre et démilitarisé, selon la Russie

L’Ambassadeur russe, Vassily Nebenzia, qui participait à la réunion du Conseil, a déclaré que, dans le cadre d’un accord de paix durable, l’Ukraine devait être un « État neutre et démilitarisé, qui ne fait partie d’aucun bloc ou alliance ».

Cet impératif, a-t-il affirmé, aurait « déjà été reconnu » par le président des Etats-Unis, Donald Trump.

Selon M. Nebenzia, ce 10e anniversaire de la résolution 2202 est surtout l’occasion pour les pays européens de « revenir enfin à la réalité, de cesser d’inciter [le Président ukrainien, Volodymyr] Zelensky et ses acolytes à une confrontation futile ».

« Si vous ne ramenez pas votre protégé de Kiev à la raison, et si vous ne le remettez pas à sa place, cela ne finira pas bien pour l’Ukraine », a-t-il insisté.

Les États-Unis veulent mettre fin au « carnage »

De son côté, John Kelley, Coordinateur politique à la mission permanente des États-Unis auprès de l’ONU, a déclaré que son pays souhaitait une Ukraine souveraine et prospère. 

« Mais nous devons commencer par reconnaître que le retour aux frontières de l’Ukraine d’avant 2014 est un objectif irréaliste », a-t-il nuancé.

Selon lui, un tel objectif, qu’il a qualifié d’« illusoire », ne ferait que prolonger la guerre inutilement et causer davantage de souffrances.

Le représentant américain a toutefois déclaré que l’Ukraine était un « pays souverain et indépendant » et que la « guerre de conquête illégale » de la Russie violait la Charte des Nations Unies.

Cette guerre est aussi une « erreur stratégique » pour Moscou, a poursuivi M. Kelley, selon qui une poursuite des combats aurait un coût de plus en plus important pour l’économie russe, sans parler des pertes en vies humaines sur le champ de bataille.

« Les États-Unis, comme le président Trump l’a clairement indiqué, sont déterminés à mettre fin au carnage et à restaurer la stabilité en Europe », a déclaré le représentant. 

« L’Ukraine, la Russie et nos partenaires européens doivent prendre part à la conversation », a-t-il ajouté.

Ukraine : la paix ne s’achète pas 

Khrystyna Hayovyshyn, Représentante permanente adjointe de l’Ukraine auprès de l’ONU, a déclaré que la Russie avait par le passé violé plusieurs accords « presque immédiatement » après les avoir signés et que ces violations avaient conduit à l’invasion de son pays.

Partant de ce constat, la représentante a estimé que tout accord avec le Kremlin devait « inclure des mécanismes d’application et des mesures préventives ».

Selon Mme Hayovyshyn, « des accords faibles n’apporteront pas une véritable paix, ils ne conduiront qu’à une guerre de plus grande ampleur ».

La représentante a indiqué que son pays travaillait actuellement avec ses partenaires pour trouver des solutions fortes et efficaces.

« La paix ne s’achète pas, surtout pas au détriment des lois et des principes, en particulier du principe d’intégrité territoriale et d’égalité souveraine », a-t-elle déclaré. « La paix ne peut pas être remplacée par l’apaisement ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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