Pour attirer l’attention sur cette réalité alarmante et les facteurs qui y contribuent, la campagne Tous UNiS et ONU Femmes ont placé les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, du 25 novembre au 10 décembre, sous le thème : « Toutes les 10 minutes, une femme est tuée. #PasDExcuse. Tous UNiS pour mettre fin à la violence contre les femmes ».

Afin de mieux comprendre les dynamiques qui contribuent à ce taux de violences et comment lutter contre elles, ONU Femmes propose des informations pratiques, que nous partageons ci-dessous.

En 2023, une femme a été intentionnellement tuée par son partenaire ou un membre de sa famille toutes les 10 minutes.

Quels sont certains des signes courants d’abus ?

Connaitre les signes d’une relation abusive permet de mieux les identifier et de chercher ou offrir de l’aide.

  • Votre partenaire contrôle tout ce que vous faites. Il surveille constamment où vous vous trouvez et avec qui vous êtes. Il vous empêche ou vous décourage de voir des amis, des membres de votre famille ou d’aller au travail ou à l’école.
  • Votre partenaire insiste pour que vous répondiez immédiatement à ses messages, ses courriels et ses appels, et il exige de connaître vos mots de passe pour accéder à vos comptes de réseaux sociaux, de messagerie électronique et d’autres comptes.
  • Un partenaire abusif peut manifester de la jalousie, vous accusant constamment de le tromper. Il peut tenter de contrôler vos dépenses et votre utilisation de médicaments ou de contraceptifs. Il peut prendre vos décisions du quotidien à votre place, comme ce que vous portez ou mangez.
  • Il peut être rabaissant, vous dévalorisant en insultant votre apparence, votre intelligence ou vos intérêts. Il peut tenter de vous humilier devant d’autres personnes et essayer de détruire vos biens ou des objets auxquels vous tenez.
  • Un partenaire abusif peut se montrer coléreux ou avoir un tempérament impulsif ou imprévisible, de sorte que vous ne savez jamais ce qui pourrait causer un problème. Il peut vous reprocher ses emportements violents et vous blesser physiquement ou menacer de le faire, ainsi qu’à lui-même ou aux membres de votre foyer, y compris vos enfants ou animaux de compagnie.
  • Il peut vous faire mal physiquement, comme vous frapper, vous battre, vous bousculer, vous donner des coups de poing, des claques ou des coups de pied, ou vous mordre. Il peut utiliser ou menacer d’utiliser une arme contre vous.
  • Il peut abuser de vous sexuellement, y compris vous violer ou vous soumettre par la force à d’autres activités sexuelles. Il peut présumer à tort que, comme vous avez consenti à un acte sexuel par le passé, vous devrez vous livrer à ce même acte ultérieurement. Il peut également présumer à tort que le consentement à une activité signifie le consentement à des niveaux accrus d’intimité. Par exemple, une personne abusive peut présumer qu’un baiser devrait systématiquement aboutir à des rapports sexuels.
  • Un partenaire abusif peut menacer de vous dénoncer aux autorités pour des activités illégales si vous signalez l’abus ou si vous résistez.

Bien que la violence domestique et les abus soient parfois cachés, si nous connaissons les signes d’une relation abusive, nous pouvons être en mesure de mieux la reconnaître et de demander ou d’offrir de l’aide.

Quelles sont certaines des consignes de sécurité à suivre si je subis des abus ?

Si vous pensez être victime d’abus, demandez de l’aide. Ces conseils fournissent des consignes sur la manière de vous protéger et d’obtenir un soutien.

  • Envisagez de confier vos préoccupations à un·e ami·e, un membre de votre famille ou un·e voisin·e en qui vous avez confiance. Discutez avec cette personne afin d’élaborer un plan pour les moments où vous aurez besoin d’aide.  Ce plan peut inclure, par exemple, la création d’un code secret ou de plusieurs codes, phrases ou émojis qui vous permettront de communiquer plus en sécurité avec eux.
  • Élaborez une stratégie d’évasion – par exemple, dire que vous devez aller à la pharmacie ou chez l’épicier et, une fois sur place, demander à utiliser le téléphone pour appeler des services d’aide. Réfléchissez à plusieurs raisons plausibles pour pouvoir sortir de chez vous à différentes heures de la journée ou de la nuit pour le cas où vous auriez besoin de vous échapper.
  • Si possible, ayez toujours un téléphone chargé et accessible et mémorisez les numéros à appeler pour obtenir de l’aide : un·e ami·e, un membre de votre famille ou la police. Dans une situation où votre vie est menacée, appelez la police si vous pensez pouvoir le faire en toute sécurité. 
  • Essayez d’identifier les tendances dans la manière dont votre partenaire recourt à la violence et dans le niveau de violence. Cela peut vous aider à prédire quand une situation abusive risque de s’intensifier.

Si vous craignez pour la sécurité d’une amie, gardez le contact avec elle et faites preuve de créativité.

Que puis-je faire pour aider quelqu’un que je connais qui subit des abus ?

Si vous êtes préoccupé·e au sujet d’une amie qui pourrait subir des violences domestiques ou des abus ou qui se sent en danger en présence d’une personne, consultez ces conseils pour l’aider à se protéger et à obtenir de l’aide.

  • Si vous craignez pour la sécurité d’une amie, gardez le contact avec elle et faites preuve de créativité. Évitez d’éveiller les soupçons de la personne abusive afin de maintenir la communication ouverte. Si votre amie a des enfants et que vous en avez également, par exemple, vous pouvez proposer de passer des appels ensemble avec les enfants. Vous pouvez créer des mots codés à utiliser dans vos conversations qui peuvent vous aider à communiquer de manière plus sûre.
  • Demandez à votre amie de quelle manière elle préfère rester en contact. Il est important d’établir des communications sécurisé, car dans de nombreux cas, votre amie sera physiquement proche de la personne abusive et celle-ci pourrait surveiller vos conversations. Demandez à votre amie si elle préfère un message instantané ou un SMS plutôt qu’un appel, et s’il y a une plateforme ou une application spécifique qu’elle préfère utiliser. 
  • Soutenez votre amie et croyez-la. Rassurez-la en lui montrant qu’elle n’est pas seule et que de l’aide et du soutien sont à disposition. Reconnaissez qu’il peut être difficile pour elle de parler des abus. Si elle veut parler, écoutez-la attentivement et faites preuve d’empathie.
  • Aidez-la à réfléchir à la manière de rester en sécurité en cas de confinement. Aidez votre amie à établir un plan pour des situations de confinement. Existe-t-il d’autres amis ou membres de la famille chez qui elle pourrait rester pendant cette période ? Envisagez de l’aider à contacter ces personnes pour élaborer un plan.
  • Respectez son droit au consentement. À moins que vous ne pensiez que la vie de votre amie est en péril, évitez d’agir sans son consentement. Elle est la mieux placée pour connaître les risques de sécurité et, de ce fait, elle devrait prendre toutes les décisions liées aux abus qu’elle subit.
  • Respectez sa confidentialité. Compte tenu des problèmes de sécurité, de la stigmatisation, du sentiment de honte et du blâme des victimes auxquels les personnes ayant survécu à des violences sont souvent confrontées, il est essentiel que leurs expériences et leur identité demeurent confidentielles, à moins qu’elles ne consentent explicitement à les révéler.
  • Proposez une aide pratique et informez-la des ressources existantes. Indiquez à votre amie que vous souhaitez l’aider. Si vous le pouvez, offrez-lui un lieu où elle peut séjourner, un moyen de transport ou d’autres formes d’aide qui peuvent renforcer sa sécurité.

ONU Femmes signale que vous pouvez parler à une personne qui a été formée pour apporter une aide en appelant une ligne d’assistance locale. Des informations sur les services locaux sont disponibles sur le site Lila.help et le répertoire mondial NO MORE. 

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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